Congo : les services Internet et SMS suspendus dans le pays depuis le 20 octobre 2015


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  • Les autorités du Congo ont coupé les SMS et la connexion internet dans tout le pays. C’est pour bloquer la manifestation contre le référendum qui permettrait au président Denis Sassou-Nguesso de briguer un 3e mandat. A chaque fois que le pouvoir se sent menacé, sa priorité est la coupure des communications à l’échelle d’un pays. Il faut revoir le monopole de ces entreprises de Telcos qui obéissent aveuglément aux directives du pouvoir. Et aux sociétés étrangères qui les aident.


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    (Agence Ecofin) – Dans un communiqué, l’organisation Reporter sans frontières a dénoncé la suspension de l’accès Internet et des SMS en République du Congo depuis le 20 octobre 2015, dès 6h du matin. L’interruption de ces services est intervenue en prélude à l’organisation ce même jour d’une grande manifestation des opposants au référendum constitutionnel prévu le 25 octobre 2015. Référendum qui permettra au président de la République Denis Sassou-Nguesso de briguer un mandat supplémentaire en  2016.

    Dans le projet de réforme riche de 241 articles, répartis en 21 titres, dévoilé le 19 octobre 2015, il ressort en effet la levée de la restriction d’âge pour participer à une élection présidentielle. Celle-ci était fixée à 70 ans. La limitation à deux du nombre de mandats présidentiels demeure, mais la durée du mandat passe de sept ans à cinq ans. L’actuel président de la République, âgé de 72 ans pourra dont rempiler pour une nouvelle décennie.

    Comme en République démocratique du Congo, la suspension des services Internet et SMS semble avoir pour objectif d’empêcher la concertation de la population pour une  mobilisation dans la rue. Mobilisation qui a débouché le 20 octobre 2015 en affrontement meurtrier avec les forces de maintien l’ordre à Brazzaville et Pointe-Noire. D’après Radio France International, dont le signal a été également suspendu, le ministre de la communication, Thierry Moungalla (photo) a expliqué l’interruption des SMS par l’engorgement des réseaux téléphoniques. Cléa Kahn-Sriber, la responsable du bureau Afrique de RSF, a déclaré qu’« il est difficile de croire que ces coupures arrivent par hasard ».

    mm

    Boubakar Nguema

    Journaliste et réalisateur. Couvre principalement l'actualité africaine et panafricaine.

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