Les calmars se cachent en pleine lumière


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  • Un système assez médiocre de lumière permet aux calmars de se cacher des prédateurs. Des cellules bioluminescentes dans certaines espèces de calmars laissent filtrer la lumière plutôt que de la cacher et c’est une technique efficace de camouflage.


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    Le calmar utilise un système de biolumiscence très ingénieux pour se cacher des prédateurs.

    Les calmars de verre ont des corps quasiment transparents en leur permettant de nager discrètement dans les eaux profondes. Les prédateurs marins scannent souvent l’eau au dessus d’eux afin de détecter des silhouettes qui bloquent la lumière du soleil, mais le calmar n’a quasiment pas de silhouette sauf ses yeux qui font de l’ombre sur sa tête.

    Sous ces yeux, le calmar de l’espèce Galiteuthis développe des morceaux de cellules qui fonctionnent comme une bioluminescence interne. C’est une technique de camouflage qui est présente dans de nombreuses créatures marines pour cacher leurs ombres aux prédateurs. La biophysicienne Alison Sweeney de l’université de Pennsylvania a suggéré que ces cellules, appelées des photophores, fonctionnent comme des câbles microscopiques qui dirigent la lueur biolumiscente du calmar en bas ou en haut dans une direction précise. Le câble fin de cellules est entouré par une fine couche de protéines qui crée un tube argenté qui nous rappelle un film étirable (cellophane). Mais en regardant de plus près ces structures, Sweeney et sa collègue Amanda Holt ont découvert que les canaux avaient une efficacité médiocre en laissant fuiter une grande partie de la lumière. Mais cette inefficacité apparente possède son utilité selon les conclusions des chercheuses dans le Journal of the Royal Society Interface.

    Nous pensons toujours que le mécanisme le plus parfait sera l’apogée de l’évolution, mais cette étude montre qu’il existe de nombreuses solutions pour résoudre les défis imposés par l’environnement selon Steven Haddock, biologiste marin au Monterrey Bay Aquarium Research Institute. L’inefficacité ne semble pas mener au succès, mais c’est pourtant le cas avec ces calmars.

    Les chercheurs ont découvert que ces morceaux de cellules n’étaient pas des câbles de fibre optique. Les cellules ont une longueur de 50 micromètres, longue pour une cellule, mais courte pour un câble. Et les cellules ne peuvent pas transporter la lumière sur de courtes distances sans la perdre. En regardant les croisements dans les photophores sous un microscope, Alison a découvert de nombreux espaces dans les couches. À première vue, les chercheuses ont pensé qu’elles n’avaient rien découvert d’extraordinaire à part que les calmars pouvaient guider la lumière via leurs cellules.

    Mais ensuite, elles ont compris quand elles ont considéré l’environnement du calmar. Si vous considérez ces cellules du point de vue du calmar, alors elles sont inutiles et médiocres, mais elles sont magnifiques du point de vue environnemental selon Sweeney. Après avoir calculé le niveau de luminosité de l’habitat des calmars, les chercheuses ont réalisé que l’effet global de ces tubes créait une sorte de pénombre similaire au crépuscule. Un flou lumineux rend les calmars quasi invisibles aux prédateurs et cela fonctionne de n’importe quel angle. Le prédateur peut regarder de n’importe où, mais il ne pourra pas localiser le calmar qui est caché dans la brume de lumière qu’il a crée.

    Mais le plus remarquable est que ces cellules peuvent former des structures irrégulières. Les chercheurs les ont classés en 5 types et chaque type correspond à des endroits différents dans l’océan pour correspondre parfaitement à la luminosité de cet environnement.

     

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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