La bonne blague de l’e-Sport aux Jeux olympiques de 2024

Les Jeux olympiques de 2024 seront sous la bannière “Jeune et Dynamique”. Paris a obtenu le droit d’organiser les jeux et elle se dit ouverte à l’inclusion de l’e-Sport pour les médailles.¹ Notons que l’e-Sport était déjà présent aux jeux de Rio avec quelques matchs d’exhibition, mais Paris pourrait aller plus loin. Première couille, le fait de considérer l’e-Sport comme “médaillable” est une blague monstrueuse. La tombe de Pierre de Coubertin doit être fracassée tellement il doit se retourner dans son cercueil. Car si on considère l’e-Sport pour les jeux, alors on doit également intégrer le Monopoly, le Scrabble ou Carcassonne. Les Jeux olympiques ont tenté d’intégrer le poker par exemple, mais ça ne s’est pas bien passé.² mais l’e-Sport sera très mal vu dans l’ensemble. Le Comité de Paris connait le scepticisme sur l’e-Sport, mais il estime que c’est une manière de créer des ponts avec les djeuns. Traduction : Comment en faire des moutons dociles pour leur faire gober tous les produits dérivés des JO.

Mais au final, on s’en fout si l’e-Sport va être intégré ou non dans les JO de 2024, car c’est l’aspect juridique qui va être une sacrée balade. Le Comité international olympique protège sa propriété intellectuelle d’une manière tellement tyrannique qu’on a l’impression que ce sont des journalistes du Gorafi qui y siègent. Ainsi, le Comité a banni des officiels du Mexique parce qu’ils avaient posté une vidéo d’entrainement en ligne sans autorisation, il a interdit les GIFs sur les jeux à Rio, notamment via l’application Vine et des athlètes américains ne pouvaient pas utiliser tweeter à propos des jeux s’ils n’étaient pas sponsorisés par le comité officiel des États-Unis.^3 4 On avait eu un service appelé Dreamfuel qui avait utilisé le financement collaboratif pour la famille des athlètes et leur entrainement. Et bien, le Comité olympique lui avait interdit de féliciter les athlètes parce que cela pouvait promouvoir le service.⁵

Et ça, c’est uniquement la propriété intellectuelle standard. Imaginez le bordel que cela va créer avec les vidéastes et les streamers. Il faudra que chaque streamer/youtubeur obtienne le droit du Comité de parler de son équipe favorite sans oublier les partenariats avec les éditeurs de jeux. Et sans leur communauté en ligne, l’e-Sport ne sera qu’une coquille vide dont tout le monde va s’en foutre. Mais peut-être que le Comité sera plus souple, mais si on regarde leur débilité de ces dernières années, je sens qu’on va bien s’amuser pour 2024.

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