Tentative d'un Coup d'Etat au Burkina Faso


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    Des membres de l’armée retiennent en otage le président de la transition et des membres gouvernementaux. La confusion règne et un militaire a pris le contrôle d’une télévision pour annoncer le renversement du pouvoir au Burkina Faso.

    (Agence Ecofin) – La prise en otage du président de transition burkinabè, Michel Kafando, et des membres du gouvernement par le Régiment de sécurité présidentielle (RSP) survenue mercredi après-midi n’était vraisemblablement pas un mouvement d’humeur de soldats qui craignent de perdre leurs avantages. Il s’agit en effet d’une tentative de coup d’Etat, même si la confusion règne encore à Ouagadougou.

    Un militaire a en effet annoncé ce jeudi 17 septembre au matin la «destitution du président» et la «dissolution du gouvernement transitoire» à la télévision publique.

    Ce militaire en uniforme,  identifié comme étant le lieutenant-colonel Mamadou Bamba, a également annoncé la mise en place d’un «conseil national pour la démocratie» chargé d’organiser des élections.

     Le président de l’Assemblée de transition a immédiatement réagi à cette annonce, dénonçant ce matin un «coup d’État» et appelant  «le peuple à se mobiliser immédiatement contre cette forfaiture ».

    Le Conseil de sécurité de l’ONU  et l’Union européenne (UE) ont demandé la libération «immédiate» du président et du chef du gouvernement.

    Des tirs sporadiques ont été régulièrement entendus dans la capitale du pays, quadrillée par les militaires de la garde présidentielle qui retiennent en otage le président et le chef du gouvernement au Palais présidentiel depuis hier.

    Les militaires du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), une unité d’élite qui était l’un des piliers du régime de l’ancien président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir par la rue en octobre 2014 après 27 ans au pouvoir, ont notamment mis en place des barrages tout autour de Ouaga2000, le quartier où se trouve le Palais.

    Les soldats ont aussi procédé, dans la soirée du mercredi 16 septembre, à des tirs de sommation pour disperser des manifestations se sont formées pour faire échec à cette tentative de coup de force qui intervien t à environ trois semaines de la présidentielle du 11 octobre.

    Le Balai citoyen, un collectif d’opposition et d’organisations de la société civile qui a encadré les manifestations ayant conduit à la chute de Blaise Compaoré,  a appelé à un rassemblement sur la place de la Révolution à partir de 7 heures du matin.

    mm

    Boubakar Nguema

    Journaliste et réalisateur. Couvre principalement l'actualité africaine et panafricaine.

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