Criminal Minds : Beyond Borders, Je suis Déception


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  • Criminal Minds : Beyond Borders tente une aventure à l’internationale, mais disons que c’est très loin de la qualité et de la saveur particulière du premier et du seul Criminal Minds.


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    Criminal Minds : Beyon Borders est un ramassis de clichés et un successeur indigne du premier Criminal Minds.

    On ne va pas nier que Criminal Minds a été une excellente série même si les dernières saisons ont été un beau remplissage, car les scénaristes avaient exploité toute la matière sur les tueurs en série. Mais le succès appelle toujours des variantes et la chaine CBS lance un dérivé avec Criminal Minds : Beyond Borders ou Esprits Criminels : Unité sans frontières. Le scénario est exactement identique, mais c’est juste que c’est un prétexte pour aller dans d’autres pays. Dans les 3 premiers épisodes, on a la Thaïlande, l’Inde et l’Égypte. Les acteurs sont également différents avec Gary Sinise qui tient le rôle principal. Gary Sinise est un habitué des variantes puisqu’on l’a déjà retrouvé dans Les Experts : Manhanttan. Et en fait, c’est le seul acteur qui tient un peu la route.

    Retour sur Criminal Minds

    Criminal Minds : Beyon Borders est un ramassis de clichés et un successeur indigne du premier Criminal Minds.

    Criminal Minds avait quelques défauts, mais tous les éléments de la série étaient bien travaillés. Les acteurs avaient une forte personnalité avec chacun qui développait sa propre histoire en parallèle. Le scénario était toujours original même si c’était parfois tiré par les cheveux et surtout, il y avait une vraie intensité dans la description des tueurs en série. Le tueur bénéficiait d’une construction de son personnage pendant tout l’épisode. Et comme toute variante qui se respecte, Criminal Minds : Beyond Borders ne possède aucun de ces éléments. Ils ont copié la première série à la perfection, mais il n’y a plus d’intensité. Les acteurs sont fades, les dialogues sont dignes des Experts à Miami et le scénario se base sur l’essentiel en laissant une impression de grand vide. La logique est respectée, car dans chaque nouveau pays, on a des tueurs en série, l’établissement du profil et une perversion qui tente d’être originale, mais la sauce ne prend pas.

    Peut-être que c’est à cause de l’identité unique du premier Criminal Minds, mais on voit mal comment Criminal Minds : Beyond Borders pourrait porter correctement le flambeau. Et cette variante tombe également dans de nombreux pièges typiques des séries américaines qui tentent de décrire les cultures étrangères.

    Des clichés à la pelle

    Criminal Minds : Beyon Borders est un ramassis de clichés et un successeur indigne du premier Criminal Minds.

    Le principal problème est que les clichés sur les pays étrangers foisonnent sans aucune documentation qui se respecte. La Thaïlande, c’est les ouragans, l’Inde concerne les trafiquants d’organes et l’Égypte utilise les mêmes clichés qu’on a l’habitude de voir. Et on a également des raccourcis très douteux sur les coutumes étrangères. Chaque épisode est une occasion d’analyser une culture étrangère sous la loupe américaine comme le gentil blanc qui montrerait la coutume pittoresque des indigènes. Même si le trafic d’organes est parfaitement démontré dans l’épisode sur l’Inde, Criminal Minds : Beyond Borders n’échappe pas à l’infection Homeland qui veut tout juger selon des critères bien de chez nous. En soi, ce n’est pas un souci puisque toute série américaine veut plaire à un public américain et il suffit de voir le succès de Homeland aux USA, mais ce n’est pas le rôle de Criminal Minds.

    Une construction du tueur qui est inexistante

    Criminal Minds : Beyon Borders est un ramassis de clichés et un successeur indigne du premier Criminal Minds.

    Dans le premier Criminal Minds, on avait très peu de jugement sur les coutumes et les personnes. On se concentrait sur le tueur en série et cela fonctionnait parfaitement. Le jugement peut donner une très mauvaise réputation à une série et malheureusement, Criminal Minds : Beyond Borders tombe directement dans le piège. En fait, cette série est un mélange des Experts, de Homeland, de NCIS et d’une pincée de Criminal Minds pour vendre la franchise. Et la construction du tueur est l’autre grosse lacune de Criminal Minds : Beyond Borders. Que ce soit pour le tueur à la voiture ou le dessinateur du Manga qui souffrait d’un dédoublement de personnalité, le premier Esprits Criminels avait une superbe structure en va-et-vient qui permettait de se mettre à la place du tueur. Dans le cas du dessinateur de BD, on ne voit quasiment pas l’équipe des profileurs, mais uniquement le point de vue du tueur et c’était rafraichissant pour une série policière.

    Criminal Minds : Beyon Borders est un ramassis de clichés et un successeur indigne du premier Criminal Minds.

    Au lieu, Criminal Minds : Beyond Borders laisse très peu de place à la construction du tueur. On donne les raisons de sa perversion, le mode opératoire, mais la mise en place de son esprit criminel est très secondaire ce qui est un énorme défaut. Je n’ai vu que la moitié des épisodes, mais chacun ressemble au précédent avec simplement le pays qui change pour justifier la balade touristique. A ce train, Criminal Minds : Beyond Borders risque de rater la coche et il va finir aux oubliettes. Je ne dis pas que c’est une mauvaise série, car elle permet de passer un bon moment, mais on attendait beaucoup d’une série qui utilise Criminal Minds dans son titre.

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    Estelle Dufresne

    Ancienne journaliste dans plusieurs titres de la presse régionale. Mais comme la presse régionale n'existe plus, je me suis recyclé dans les rubriques internationales de plusieurs sites en ligne.

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