American Horror Story : saison 5, un véritable feu d’artifice !


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  • American Horror Story : saison 5 promettait de faire des étincelles avec son petit changement de casting. Et après l’avoir regardé, je peux dire que c’est la meilleure saison de la série. Un bon retour aux sources, un Gore parfaitement dosé, une sensualité malsaine, tous les ingrédients sont au rendez-vous pour déchainer la fascination morbide des téléspectateurs.


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    American Horror Story : saison 5 promettait de faire des étincelles avec son petit changement de casting. Et après l'avoir regardé, je peux dire que c'est la meilleure saison de la série.

    Chaque année, American Horror Story nous propose de revisiter les mythes les plus célèbres même si cette série n’est pas à mettre dans toutes les mains. Quand j’avais regardé la première saison, j’avais été frappé par l’impression glauque, une réalisation sans concession et un scénario très sombre qui peut basculer dans la folie chaque minute. La première saison m’avait laissé une impression assez étrange, car j’avais trouvé de nombreux défauts, mais le potentiel était bien présent. J’ai zappé la seconde saison dans l’asile. La troisième saison d’American Horror Story dédiée aux sorcières était un succès, mais un échec par rapport aux ambitions. On aurait dit une sorte d’Harry Potter pour adultes. La 4e saison était particulièrement décevante pour moi, mais American Horror Story : saison 5 a restauré ma confiance, car le dosage est parfait dans tous les domaines.

    On ne comprend rien dans les 3 premiers épisodes

    Pour ceux qui ignorent le concept d’American Horror Story, c’est une série où chaque saison va aborder des thèmes très différents (maison hantée, sorcière, asile, etc.), mais les acteurs ne changent pas. Dans American Horror Story : saison 5, l’une des actrices principales, Jessica Lange, n’était plus présente, mais elle a été parfaitement remplacée par l’incarnation de l’exubérance. Et si les autres saisons d’American Horror Story avaient des débuts difficiles, celui d’American Horror Story : saison 5 est franchement chaotique. On essaie de s’accrocher à des éléments familiers dans le premier épisode et même dans le second, mais que dalle, on ne comprend rien. On ne comprend rien à l’hôtel et les différents personnages.

    American Horror Story : saison 5 promettait de faire des étincelles avec son petit changement de casting. Et après l'avoir regardé, je peux dire que c'est la meilleure saison de la série.

    C’est une tactique risquée, car en général, le premier épisode d’une série doit accrocher le spectateur dès les 20 premières minutes si on veut le fidéliser. Mais comme elle en est déjà à sa 5e saison, la fidélisation n’est pas un problème. Et c’est à partir du 3e épisode qu’on entend parler des vampires et on se retrouve avec l’air : Oh ! Ce n’était que ça ? Un énième recyclage des vampires ? Mais c’est toujours plus compliqué avec American Horror Story.

    Un développement parallèle des personnages aux petits oignons

    American Horror Story : saison 5 promettait de faire des étincelles avec son petit changement de casting. Et après l'avoir regardé, je peux dire que c'est la meilleure saison de la série.

    Comme d’habitude, l’un de mes principaux critères est le développement parallèle des personnages. Et comme toujours, American Horror Story : saison 5 arrive à se surpasser et il propose même un développement parallèle du scénario ce qui ajoute énormément de dynamisme. Et on parlait de l’incarnation de l’exubérance, car la principale nouveauté de cette saison est l’arrivée de Lady Gaga. Pour être honnête, je ne connais pas trop cette chanteuse et c’est lorsque je me suis renseigné sur les personnages que je me suis dit : Ah ! D’accord, c’est ça, Lady Gaga ? Ce qui est une putain de prouesse quand on voit le personnage.

    Évidemment, Lady Gaga ressemble à la petite nouvelle comparée au reste du casting. Kathy Bates, Wes Bentley, Sarah Paulson, Matt Bomer ou encore Angela Bassett. Et le clin d’oeil d’Angela Bassett est magistral, car elle a interprété le rôle de Tina Turner au cinéma. Et dans la série, Angela Bassett et Lady Gaga sont des ennemies jurées. Bien trouvé. Vu la présence de Lady Gaga, on aurait pu croire que les producteurs allaient la mettre partout, mais c’est plutôt le contraire. Elle reste l’une des actrices principales, mais elle a autant de place que les autres. Contrairement à un film comme X-Men : ApocalypseJessica Lawrence s’accapare tout l’écran dans le rolle de Mystic, Lady Gaga n’est pas vendue outre mesure dans American Horror Story : saison 5. Évidemment, elle se démarque par ses habits, son maquillage, sa sensualité sauvage, mais le reste est intégré parfaitement dans la trame principale.

    Plusieurs scénarios en 1

    American Horror Story : saison 5 promettait de faire des étincelles avec son petit changement de casting. Et après l'avoir regardé, je peux dire que c'est la meilleure saison de la série.

    J’ai souvent décroché des autres saisons d’American Horror Story à cause de leur lenteur. Le scénario mettait une plombe à se mettre en place et on s’ennuyait à mourir pendant la moitié de la saison. J’ignore si c’est pour corriger le problème, mais American Horror Story : saison 5 nous propose un développement parallèle de plusieurs scénarios annexes de manière spectaculaire. J’ai rarement vu cette approche ces dernières années et le résultat est remarquablement cohérent.

    L’histoire principale d’American Horror Story : saison 5 est l’hôtel Cortez. Dans cet hôtel, il y a une comtesse (Lady Gaga), une vampire qui transforme les autres en vampires selon sa convenance. Même si ces transformations sont rares, on s’apercevra par la suite que ces transformations échappent à tout contrôle. En plus des vampires, on a un tueur en série qui torture et massacre des victimes en s’inspirant des 10 commandements. Dans ce dernier cas, on sent une odeur de Seven que ce soit dans la mise en scène et l’aspect particulièrement sanglant. On a aussi des Flash-Backs des différents personnages pour comprendre comment ils se sont retrouvés condamnés dans cet hôtel. Et comme si ça ne suffisait pas, l’hôtel est hanté en plus des vampires. Ce sont des gens tués dans l’hôtel qui deviennent des tueurs ou des tortionnaires à leur tour.

    American Horror Story : saison 5 promettait de faire des étincelles avec son petit changement de casting. Et après l'avoir regardé, je peux dire que c'est la meilleure saison de la série.

    Quand vous mettez près de 4 petits scénarios sur une seule trame principale, alors vous avez intérêt à avoir un doctorat en funambulisme pour éviter que toute part en vrille. Et American Horror Story : saison 5 le réussit quasiment à la perfection. Il y a des couacs de temps en temps avec des transitions trop brusques pendant le basculement entre les différents scénarios, mais franchement, cela rajoute un énorme dynamisme à l’ensemble. On n’ennuie pas une seule seconde.

    Du Gore parfaitement dosé

    American Horror Story : saison 5 promettait de faire des étincelles avec son petit changement de casting. Et après l'avoir regardé, je peux dire que c'est la meilleure saison de la série.

    American Horror Story : saison 5 est bien plus sombre que toutes les autres saisons. On a du Gore à gogo, une brutalité extrême dans certaines scène et l’érotisme, qui avait quasiment disparu des précédents opus, est de retour. On retrouve l’aspect malsain de la première saison, mais qui est parfaitement dosé. On n’a pas l’impression que des entrailles, qui se déversent sur le sol, sont une surenchère pour se faire de la pub, mais bien des éléments qui enrichissent le scénario.

    Mais il y a un gros bémol avec American Horror Story : saison 5 et c’est Wes Bentley. Cet acteur interprète un inspecteur qui enquête dans l’hôtel et qui finit par y résider. Il y a toute une histoire avec son fils qui a disparu, mais dont on s’apercevra qu’il a été enlevé par la comtesse Vampire. Ce personnage est tellement à côté de ses pompes pendant toute la saison qu’on dirait qu’il vient de débarquer par hasard d’une autre série. Il n’est pas authentique, ses répliques sont à chier et on dirait un débile profond. Mec, tu es dans un hôtel rempli de vampires et de spectres et tu ne captes rien de ce qui se passe ? J’ignore ce qu’on a pensé à faire avec ce personnage. Peut-être l’humain qui bascule doucement dans la folie, mais c’est mal fait, alors que vu la qualité de l’acteur, on aurait pu faire beaucoup mieux.

    Des épisodes autonomes

    Malgré plusieurs scénarios simultanés, des personnes à la pelle, American Horror Story : saison 5 réussit l’exploit de créer des épisodes autonomes. Par ce concept, on parle d’épisodes qui se suffisent à eux-mêmes comme s’ils étaient déconnectés de la série, mais qui permettent de mieux rebondir par la suite. Parfois, ça tombe mal. Ainsi, un épisode concerne le diner du diable où le propriétaire de l’hôtel, fantôme/tueur en série/monstre, invite les plus célèbres tueurs de l’histoire. John Wayne Gacy, Jeffrey Dahmer, Zodiac, etc. L’épisode en lui-même est très bon, mais il est un peu trop déconnecté. On nous dit que c’est le propriétaire de l’hôtel, James Patrick March, qui a formé ces célébrités des massacres en masse. On ne voit pas trop le rapport, mais bon ça passe quand même.

    American Horror Story : saison 5 promettait de faire des étincelles avec son petit changement de casting. Et après l'avoir regardé, je peux dire que c'est la meilleure saison de la série.

    Un autre épisode concerne des enfants qui sont transformés en vampire comme une sorte de réaction en chaine et ils attaquent toute une école. Cet épisode est vraiment exceptionnel, car il y a un petit lien avec la femme de l’inspecteur, qui devient aussi une vampire, et le reste du scénario. Dans les séries et films américains, on a souvent l’infection du puritanisme, mais également une prédominance sur la prétendue innocence des enfants. Dans cet épisode, ce cliché est pulvérisé en miettes avec des enfants qui sont plus abjects qu’un Jeffrey Dahmer. On apprécie cette diabolisation des enfants et on sent un petit hommage à Stephen King qui l’a souvent utilisé dans ces nouvelles.

    Il n’y quasiment aucun point négatif dans American Horror Story : saison 5. Les épisodes s’enchainent les uns après les autres, on comprend parfaitement l’histoire et le rôle de la pléthore de personnages et on frissonne délicieusement de plaisir devant le mélange parfait entre l’aspect sanglant, la brutalité et l’érotisme qui s’entrechoquent pour former un véritable feu d’artifice qui part dans tous les sens. American Horror Story : saison 5 n’est pas pour tout le monde. Il faut aimer son style très particulier, mais dans ce domaine, cette 5e saison emporte tout sur son passage.

    Note de l’auteur : 5 out of 5 stars (5 / 5)

     

    mm

    Madeleine Jussier

    Dégoutée du monde, je me concentre sur l'actualité insolite et culturelle. Fan de série et de film et je n'hésite pas à critiquer l'idiotie humaine. Passée par plusieurs journaux de la presse écrite.

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