Trump, Mar-a-Lago et la république bananière


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  • Le raid du FBI sur Mar-a-Lago montre que les Etats-Unis sont officiellement devenus une république bananière. Mais cela montre surtout que les prochaines échéances électorales vont être un marécage de magouilles et de corruption.


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    Le raid du FBI sur Mar-a-Lago montre que les Etats-Unis sont officiellement devenus une république bananière. Mais cela montre surtout que les prochaines échéances électorales vont être un marécage de magouilles et de corruption.

    Le 8 aout 2022, le FBI a effectué une perquisition et un raid à Mar-a-Lago, l’une des résidences de Donald Trump. Pour la plupart des commentateurs, qu’ils soient républicains ou des analystes étrangers, cela prouve que les Etats-Unis sont devenus une république bananière.

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    La définition d’une république bananière est un pays corrompu où le gouvernement utilise la police et la justice pour se maintenir au pouvoir. On peut dire, sans trop de doutes, que cela correspond parfaitement à la tronche de la société américaine actuelle. Trump est accusé d’avoir emmené des documents classifiés de la Maison Blanche ce qui a justifié cette instruction judiciaire.

    Aux Etats-Unis, c’est un crime de détenir ou de détruire des documents appartenant au gouvernement comme le dit clairement cette loi et c’est une disposition de cette loi que les démocrates veulent utiliser pour dézinguer Trump :

    Quiconque, volontairement et illégalement, dissimule, enlève, mutile, oblitère ou détruit, ou tente de le faire, ou, avec l’intention de le faire, prend et emporte tout dossier, procédure, carte, livre, papier, document ou autre chose, déposé ou déposé auprès de tout greffier ou officier de tout tribunal des États-Unis, ou dans tout bureau public, ou auprès de tout officier judiciaire ou public des États-Unis, sera passible d’une amende en vertu du présent titre ou d’un emprisonnement maximal de trois ans, ou les deux.

    Quiconque, ayant la garde d’un tel dossier, procédure, carte, livre, document, papier ou autre chose, volontairement et illégalement dissimule, enlève, mutile, efface, falsifie ou détruit celui-ci, sera passible d’une amende en vertu de la présente titre ou emprisonné pas plus de trois ans, ou les deux ; et perdra son poste et sera disqualifié pour occuper un poste aux États-Unis. Tel qu’il est utilisé dans cette sous-section, le terme «fonction» n’inclut pas la fonction occupée par une personne en tant qu’officier à la retraite des Forces armées des États-Unis.

    Si Trump est condamné pour avoir pris des documents officiels, alors il y a l’amende et la prison, mais surtout, cette loi stipule qu’il ne peut plus prétendre à aucun poste dans le gouvernement américain. Et les démocrates comptent dessus pour qu’il ne puisse plus se présenter à l’élection présidentielle de 2024. Mais il y a plusieurs problèmes. Comme le FBI est instrumentalisé par les démocrates, alors il n’y a pas vraiment d’enquête officielle, on n’a aucune idée des détails du dossier. Une perquisition n’est même pas une accusation et encore moins une condamnation.

    Mais même si on postule le fait que Trump est coupable, est-ce qu’il peut être disqualifié pour la présidence ? La réponse est un NON massif à cause de la Constitution qui indique clairement les seules conditions requises pour se présenter à la présidence américaine :

    Aucune personne, à l’exception d’un citoyen de naissance ou d’un citoyen des États-Unis, au moment de l’adoption de la présente Constitution, ne sera éligible à la fonction de président ; et aucune personne ne sera éligible à ce poste s’il n’a pas atteint l’âge de trente-cinq ans et s’il réside depuis quatorze ans aux États-Unis.

    L’un des principes fondamentaux des Etats-Unis est que le Congrès n’a pas le droit de changer ou d’interpréter la Constitution. Cette dernière doit être appliquée telle quelle. La Constitution demande simplement 3 conditions pour être président, le lieu de naissance, l’âge et la nationalité. Cependant, les démocrates peuvent magouiller en disant que certes, on ne peut pas changer la Constitution ou l’interpréter, mais on peut ajouter des critères supplémentaires. Mais ça ne marche pas non plus.

    Car Alexander Hamilton, l’un des pères fondateurs des Etats-Unis est très clair sur ce point :

    Les qualités des personnes qui peuvent choisir ou être choisies, comme on l’a fait remarquer en d’autres occasions, sont définies et fixées dans la Constitution, et sont inaltérables par le législateur.

    Et la Cour Suprême a déjà également statué sur cette question d’éligibilité dans un jugement de 1969 dans l’affaire Powell v. McCormack. Dans cette affaire, le Congrès voulait exclure un certain Powell qui avait détourné des fonds publics et la Cour Suprême avait clairement énoncé les trois seuls critères nécessaires de la Constitution pour se présenter à la présidence.

    On pourrait dire que les démocrates s’en foutent de la loi depuis des décennies et que cela ne les empêchera pas de magouiller une disqualification. Si cela se produit, alors cela détruirait encore plus la confiance des Américains dans leurs institutions et dans un pays qui a 393 millions d’armes à feu, soit plus que toute la population, cela annonce une guerre civile inévitable.

    Le raid du FBI sur Mar-a-Lago montre que les Etats-Unis sont officiellement devenus une république bananière. Mais cela montre surtout que les prochaines échéances électorales vont être un marécage de magouilles et de corruption.

    La raison évidente de tout ce micmac est de l’utiliser comme un missile de diabolisation contre Trump et ses supporters. Trump est déjà diabolisé, mais les démocrates veulent étendre cette diabolisation à ses partisans en disant que tout est permis, même de violer la Constitution parce que c’est Trump. Et que si vous osez le soutenir, alors on viendra vous arrêter, perquisitionner vos domiciles et vous trainer devant la justice comme on l’a fait avec Mar-a-Lago. Ainsi, depuis qu’il est devenu président, les avocats de Trump croulent sous les plaintes et les actions en justice.

    Donc, même si ces gens haut placés et riches ne sont pas à l’abri des démocrates, alors personne ne l’est. L’américain moyen, même s’il apprécie Trump, va hausser les épaules et se dire que ça ne vaut pas la peine d’aller dans les meetings ou de mettre un bulletin pour le blondinet en 2024. Les démocrates utilisent une autre technique délicieuse de la république bananière qui est de dégoûter le peuple de se politiser et de participer à la moindre élection. Pour qu’il y ait une minorité gauchiste convaincue qui soit la seule à aller voter pour la caste dominante et ainsi, à se perpétuer au pouvoir par des magouilles de statistique.

    Et même si on prend l’hypothèse sur le fait que Trump gagne en 2024, alors on aura la même farandole judiciaire contre tous ses partisans allant de la plus petite main jusqu’aux mastodontes républicains pour leur faire regretter d’avoir utilisé leur droit fondamental de citoyen américain qui est résumé par le même Alexander Hamilton que le peuple choisisse qui il veut pour le gouverner.

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    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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