La tuerie d’Orlando, la nouvelle direction de Daesh et le contrôle des armes à feu


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  • Parmi les nombreuses questions qui émergent après la tuerie dans un night-club d’Orlando, il y en a 2 qui sont les plus importantes. La première concerne la sécurité intérieure aux États-Unis et la seconde concerne le changement de direction de l’Etat Islamique. Daesh a revendiqué la responsabilité de l’attaque, mais les 2 sujets sont liés.


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    La tuerie d'Orlando pose 2 questions. Le contrôle des armes à feu et le changement de stratégie de l'Etat Islamique.

    Comme de nombreux problèmes aux États-Unis, le sujet de la sécurité intérieure est très politisé. Les partisans démocrates et républicains utilisent la tuerie d’Orlando pour avancer leur agenda politique. Le droit à une arme à feu fait partie de la citoyenneté américaine pour des raisons sociales ou historiques. Il est indéniable que la loi sur les armes à feu permet aux terroristes les plus novices de se procurer des armes lourdes avec une simplicité enfantine. Les récentes tueries de masse montrent que les assaillants ont été surveillés par le FBI ou qu’ils étaient diagnostiqués avec des maladies mentales, mais cela ne les a pas empêchés d’acheter des armes lourdes en toute liberté. Omar Mateen, l’assaillant d’Orlando, était surveillé par le FBI en 2013, mais cela n’a pas suffi. De plus, la capacité des aspirants terroristes à acheter des armes à feu dépasse largement les capacités de surveillance des agences de renseignement.

    Quand on regarde les tueries récentes, mais également la vitesse à laquelle les médias vont changer de sujet en quelques jours, il est impossible que ce massacre d’Orlande ait un impact sur la loi des armes à feu. Il est plus facile de stigmatiser les musulmans en créant des politiques d’apartheid et de tactiques génocidaires plutôt que de supprimer des lois qui facilitent ces tueries. Mais l’attaque d’Orlando pourrait être aussi un changement radical dans la stratégie de l’Etat Islamique.

    Que ce soit les rapports de renseignement ou les observateurs, la plupart s’accordent à dire que Daesh perd du terrain en Syrie, en Irak et en Lybie. En Libye, il perd le contrôle du port stratégique de Sirte. Et la possibilité, qu’il perde ses territoires, peut changer radicalement le mode opératoire et les objectifs de l’Etat Islamique. Sur le plan historique, Daesh s’est concentré sur son principal terrain de jeu qui inclut l’Irak, la Syrie, la Péninsule du Sinaï et la Jordanie et le Liban dans une moindre mesure. En 2014, les leaders de l’Etat Islamique ont incité les combattants recrutés en Occident à rejoindre ces territoires afin de les sécuriser. Une fois que cette base solide était établie, l’Etat Islamique prévoyait de déplacer sa guerre en Occident.

    C’est pourquoi on a eu des milliers de combattants occidentaux qui sont partis en Irak ou en Syrie. Daesh a lancé quelques attaques en Occident, mais elles sont très minoritaires. Et elles ont été faites pour 2 raisons : Décourager les pays occidentaux de s’engager directement contre l’Etat Islamique et la seconde est d’encourager l’islamophobie des Occidentaux envers les musulmans dans leurs pays afin de marginaliser les jeunes musulmans qui sont ainsi plus faciles à radicaliser. Les événements de ces derniers mois montrent que Daesh a réussi sa seconde tactique de manière flamboyante.

    Mais si l’Etat Islamique doit être vaincu sur ses propres territoires, alors il pourrait changer sa stratégie et envoyer tous ses partisans pour attaquer l’Occident. Pour le moment, on n’a aucune preuve qu’Omar Mateen était en contact avec Daesh. Mais si c’est le cas, alors cela pourrait indiquer que l’Etat Islamique a déjà changé sa direction et ses prochaines cibles. Et les États-Unis seront la principale cible de ces attaques. Le sang des 50 victimes d’Orlando ne suffira pas à changer la loi sur les armes à feu. Mais si ces tueries augmentent, alors la société américaine devra faire face à de nombreux dilemmes qui combinent le droit des armes, la sécurité intérieure et sa propre citoyenneté.

     

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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