Des tests révèlent que la vapeur de la cigarette électronique est juste de l'air


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    La vapeur de 2 cigarettes électroniques n’a pas d’impact cytotoxique sur les tissus humains par voie aérienne. Ce sont les résultats d’une recherche qui ont été publiés dans la revue Toxicology in Vitro.

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    Les scientifiques de la British American Tobacco et de MatTek Corporation ont utilisé une combinaison unique de tests pour enquêter sur les effets négatifs potentiels de la vapeur de l’e-cigarette sur les tissus humains comparé à la fumée d’une cigarette. En utilisant un robot fumeur et des tests de laboratoire basé sur des tissus respiratoires, il a été possible de mesurer l’irritation de la vapeur de la cigarette électronique sur les tissus humains. Les 2 types de cigarettes électroniques n’ont montré aucun effet cytotoxique sur les tissus humains selon la porte-parole le Dr Marina Murphy. Cette nouvelle méthodologie peut servir à développer de normes pour les prochaines cigarettes électroniques.

    Des tests pour mesurer l’impact de la vapeur de l’e-cigarette sur les tissus humains

    La vapeur d’une e-cigarette peut contenir de la nicotine, de l’humectant, du parfum ou des substances qui induisent une dégradation thermique. De ce fait, il est important de comprendre leurs impacts sur les systèmes biologiques. Jusqu’à présent, on n’avait pas d’étude par aérosol des effets de la vapeur de l’e-cigarette sur des modèles in vitro qui pouvait imiter la structure, le fonctionnement et l’exposition sur un tissu humain.

    Les chercheurs ont combiné un tissu respiratoire en 3D qui est disponible dans le commerce et le robot VITROCELL qui est une machine à fumer. On a également utilisé un système d’exposition par aérosol qu peut mesurer l’irritation potentielle de la vapeur de l’e-cigarette provenant de 2 modèles de cigarettes électroniques qu’on trouve sur le marché. Les résultats montrent qu’en dépit d’une exposition continue et agressive pendant plusieurs heures, l’impact de la vapeur de l’e-cigarette sur les tissus humains est similaire à l’air. Cette étude est une étape importante pour discuter des normes à adopter au niveau social et industriel. Le tissu humain qui a été employé, EpiAirway, contient des cellules épithéliales, branchiales et trachéales qui ont été mises sous culture pour former différentes couches afin que l’ensemble ressemble aux voies respiratoires. La machine VITROCELL imite l’exposition quand des humains inhalent des émissions provenant de cigarette, d’e-cigarette ou de l’air dans les tissus EpiAirway.

    Inhaler de la vapeur d’une cigarette électronique revient à inhaler de l’air

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    Les chercheurs ont d’abord testé le système biologique avec des irritants connus sous une forme liquide. Ensuite, ils ont exposé le tissu EpiAirway à la fumée de cigarette et à un aérosol qui a été généré à partir de 2 cigarettes électroniques pendant 6 heures. Pendant cette durée, la viabilité des cellules a été mesurée chaque heure en utilisant un test de colorimétrie. On a également mesuré la quantité de masse qui était déposée sur la surface des cellules (avec des outils de dosimétrie) pour prouver que la fumée ou la vapeur atteignaient bien les cellules via l’exposition. La durée de l’exposition était proportionnelle aux doses qui se sont déposées sur les cellules.

    Les résultats montrent que la fumée de cigarette réduit la viabilité des cellules de 12 % (c’est quasiment la mort de la cellule) après 12 heures. En revanche, la vapeur de la cigarette électronique n’a provoqué aucune baisse sur la viabilité des cellules. En dépit d’une exposition continue pendant 6 heures, les résultats étaient similaires à ceux des cellules qui étaient exposés à l’air. Même avec une exposition agressive, la vapeur des e-cigarettes n’a pas affecté la viabilité des cellules. Selon Marina Trani, responsable de la R&D chez British American Tobacco : Actuellement, il n’y a pas de normes qui existent pour les tests par aérosol pour les cigarettes électroniques in vitro et cette étude permettra de créer des normes pour les cigarettes électroniques de la prochaine génération. Notons que ce test a concerné uniquement 2 modèles d’e-cigarette et il faudra d’autres études pour mesurer les mêmes effets avec différents modèles ou doses de chaque liquide.

     

    La vape qui dérange

    La vape est un outil de cessation tabagique, mais elle est attaquée de toutes parts. Si vous pensez que la cigarette électronique est dangereuse ou qu’elle ne marche pas, alors cet ouvrage va vous faire changer d’avis.

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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    1. Richard dit :

      Je suis plutôt favorable à la cigarette électronique et je pense qu’elle est beaucoup moins toxique que le tabac. Cependant, je trouve que l’affirmation “la vapeur de la cigarette électronique est juste de l’air” est excessive. Certes, la cigarette électronique ne produit pas de combustion et ne contient pas de tabac mais on trouve dans un e-liquide des composants qui ne sont pas présents dans l’air : propylène glycol, glycérine végétale, arômes… Bien évidemment, cela ne veut pas dire que ces substances sont dangereuses pour la santé mais cette composition ne peut être pour autant comparé à la teneur de l’air. Cela fait penser à la phrase que l’on lisait souvent dans les commentaires des néophytes, notamment sur les forums, “La cigarette électronique produit de la vapeur d’eau” !

    2. Moej dit :

      C’est vrai que si c’était de la vapeur d’eau, à la longue elle aurait créé bien plus de problèmes. Cependant cette inexactitude reste très loin des conneries proférées par l’État depuis des années au travers de l’AFSSAPS, puis l’ANSM, puis les divagations de la ministre (“la nicotine c’est pire que l’héroïne !”), sans parler de l’OMS (s’il vous plait) qui annonce une toxicité au moins 10 fois supérieure que la réalité (vive la science).
      Fallait pas sortir de Saint-Cyr pour voir d’emblée sur le papier qu’il n’y aurait pas grand chose à redouter. Par contre, Normale Sup et l’ENA ont formé une belle brochette de trisomiques, si ce ne sont pas simplement des escrocs…

    3. Julien dit :

      Cela parait très optimiste pour la cigarette électronique, mais les arômes vaporisés eux pourraient révéler de mauvaises surprises tant ils sont nombreux…

      Quoi qu’il en soit nous le savons depuis des années c’est infiniment moins dangereux et c’est une excellente solution intermédiaire pour ceux qui n’auraient jamais arrêté de fumer et seraient resté esclaves du tabac jusqu’à la fin de leur vie….

      Si on peut la rendre encore plus saine grâce à des tests, c’est encore mieux !

    4. Brice dit :

      Il est pas simple de savoir où donner de la tête avec toutes ses études, on manque de recul vis-à-vis de ce produit mais je reste persuadé que la e-cigarette est beaucoup moins nocive que le tabac. Suffit de comparer les composants d’une cigarette électronique et d’une cigarette classique.
      Pour les fumeurs ayant des préjugés sur la vape, si jamais vous venez à commencer une expérience avec la e-cigarette, privilégié les e-liquides certifiés et répondant aux normes afin de ne pas avoir de mauvaises surprises. En vapotant un e-liquide de qualité, on augmente nos chances d’arrêter de consommer du tabac.

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