Une étude sur le dépassement d’honoraires selon les spécialités


  • FrançaisFrançais

  • Une étude révèle le dépassement d’honoraires par rapport au système Medicare aux États-Unis. Les spécialités qui pratiquent un excès de frais considérable sont l’anesthésie, la radiologie interventionnelle, les médecins d’urgences et les pathologistes.


    Suivez-nous sur notre page Facebook et notre canal Telegram

    Une étude révèle le dépassement d'honoraires par rapport au système Medicare aux États-Unis. Les spécialités qui pratiquent un excès de frais considérable sont l'anesthésie, la radiologie interventionnelle, les médecins des services des urgences et les pathologistes.

    Une recherche publiée dans la revue JAMA suggère que les anesthésistes, les médecins d’urgence, les pathologistes et les radiologistes facturent 4 fois plus que les prix pratiqués par Medicare. Les consommateurs des assurances privées subissent ainsi des factures de soin qui peuvent alourdir considérablement leurs dépenses médicales. Le problème est que les patients n’ont pas choisi ces médecins hors de prix. Les anesthésistes sont les plus chers (6 fois plus que le prix de Medicare), ensuite, on a les radiologistes (4,5 fois plus), les médecins d’urgence (4 fois plus), les pathologistes (4 fois plus) et les neurochirurgiens (4,5 fois plus) et les radiologistes de diagnostic (3,8 fois plus). Les spécialistes qui pratiquent un dépassement d’honoraire modéré sont les internes, les psychiatres et les médecins de famille qui sont généralement un personnel de soin qui est plus proche des patients.

    Ces dépassements d’honoraires affectent non seulement les non-assurés, mais également ceux qui consultent des médecins qui ne sont pas couverts par leur mutuelle. Et on est habitué à payer plus pour des consultations en dehors de la mutuelle, mais les patients sont souvent surpris que leurs factures soient 4 à 6 fois plus élevées. Et les patients ne peuvent pas se passer de ses soins spécialisés. Les résultats suggèrent que les patients doivent être plus vigilants en tentant de trouver des spécialistes qui sont couverts par leur assurance et les législateurs doivent proposer plus de moyens pour protéger les patients contre ces factures surprises.

    Les chercheurs ont utilisé les données de Medicare qui concernaient les informations sur 400 000 médecins aux États-Unis. Globalement, les résultats suggèrent que le médecin moyen facture 2,5 fois plus que le prix de Medicare pour le même service. Medicare paie pour certains services, mais des consultations spécialisées et les cas d’urgence subissent généralement un taux plein. Et c’est ce taux plein qui est 4 à 6 fois plus élevé que la normale.

    La protection des patients contre ces factures de soin “surprise” est un problème important sur le débat national concernant les prix abordables pour les soins selon les chercheurs. Il est frustrant pour les patients, qui choisissent un hôpital ou un médecin en fonction de leur assurance, de s’apercevoir par la suite qu’un service spécialisé n’était pas couvert par l’assurance. Les chercheurs estiment que le Congrès doit obligé les médecins à révéler s’ils sont couverts par l’assurance avant la prestation et d’afficher clairement les prix en dehors du circuit. On a des initiatives pour combattre ces pratiques. En 2015, l’Etat de New York a fixé le dépassement d’honoraires acceptable et 11 autres Etats l’ont suivi en imposant des limites. Cependant, cela concerne uniquement des soins d’urgence alors que la surfacturation concerne principalement des services spécialisés. Et le dépassement d’honoraire n’est qu’une partie du problème, car on a également le statut socio-économique selon le sexe. En 2008, une étude avait rapporté des différences entres les femmes et les hommes âgés. Les femmes âgés sont plus pauvres que les hommes et de ce fait, la charge financière est plus conséquente. Et les suppléments de mutuelle souscrits par les femmes avaient peu d’impacts sur leur situation financière et leur santé par conséquent. 1 En dehors du problème des dépassements honoraires, on a également celui des disciplines médicales les plus lucratives. Certaines pathologies et traitements sont plus profitables pour les hopitaux et ces derniers tendent à investir plus pour traiter ces pathologies lourdes sur le plan du personnal ou de l’équipement. En soi, ce n’est pas un problème, mais cela augmente considérablement le cout de Medicare sans oublier que le traitement des soins n’est pas équilibré pour chaque discipline. 2

    Source : JAMA (http://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/10.1001/jama.2016.16230)

    Sources

    1.
    Sofaer S, Abel E. Older Women’s Health and Financial Vulnerability. Women & Health. 1990;16(3-4):47-67. doi: 10.1300/j013v16n03_04
    2.
    When The Price Isn’t Right: How Inadvertent Payment Incentives Drive Medical Care – ProQuest. Health Affairs. http://search.proquest.com/openview/26343712bcb0727fa3e192a931af844d/1?pq-origsite=gscholar. Consulté le janvier 16, 2017. [Source]

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

    Pour me contacter personnellement :

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *