Mauvaise utilisation de l’automédication au Moyen-Orient


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  • Une recherche indique que la mauvaise utilisation de l’automédication est très fréquente dans les pays du Moyen-Orient avec des risques et des abus non négligeables.


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    Une recherche indique que la mauvaise utilisation de l'automédication est très fréquente dans les pays du Moyen-Orient avec des risques et des abus non négligeables.

    Une nouvelle analyse indique qu’il y a un problème majeur d’automédication au Moyen-Orient. Les résultats, qui sont publiés dans Pharmacology Research & Perspectives, indiquent la nécessité d’une meilleure éducation des patients et des médecins ainsi que des politiques qui limitent la vente de médicaments sans ordonnance.

    L’automédication ne se limite pas aux médicaments en vente libre. Les patients font de l’automédication avec des médicaments sur ordonnance qui ont été prescrits dans le passé. De plus, même si elle n’est pas autorisée dans certains pays, des personnes achètent parfois des médicaments d’ordonnance directement auprès des pharmacies communautaires, en particulier pour le traitement à court terme de maladies courantes.

    Au Moyen-Orient, on peut facilement acheter les médicaments sur ordonnance ce qui entraîne une mauvaise utilisation et un risque inutile. Pour examiner le mauvais usage de l’automédication au Moyen-Orient, le Dr Malak Khalifeh de l’Université de Bordeaux en France et ses collègues ont procédé à une vaste revue de la littérature publiée entre 1990 et 2015.

    L’équipe a identifié au total 72 articles. Les médicaments impliqués dans la mauvaise utilisation comprenaient des produits contenant de la codéine, des anesthésiques topiques, des corticostéroïdes topiques, des antipaludiques et des antibiotiques. Le mauvais usage de l’automédication semblait répandu et les pharmaciens, les amis et les parents étaient les principales sources de médicaments. Une étude a noté que les pharmacies en Iran vendent 57 % des médicaments sans ordonnance. Un autre a constaté qu’en Syrie, 87 % des 200 pharmacies visitées ont accepté de vendre des antibiotiques sans ordonnance. Ce chiffre a augmenté à 97 % lorsque les chercheurs, qui ont d’abord refusé des antibiotiques, ont insisté pour avoir des antibiotiques sur ordonnance. En Arabie Saoudite, un seul pharmacien a refusé de fournir des médicaments sans ordonnance. Les stratégies et les interventions visant à limiter l’utilisation abusive ont rarement été mentionnées dans les études.

    Les résultats indiquent qu’il existe un grave problème de mauvaise utilisation de l’automédication au Moyen-Orient impliquant une gamme de médicaments. Il existe un manque relatif de littérature lié à la mauvaise utilisation de l’automédication au Moyen-Orient et il y a eu peu de recherches systématiques sur ce sujet à cause de la perception que la mauvaise utilisation de l’automédiation n’est pas aussi problématiques que les autres types abus de médicaments selon le Dr Khalifeh. Cette analyse a découvert un énorme problème et il pourrait être utilisé comme référence pour de multiples études de recherche traitant des abus de l’automédication dans les pays du Moyen-Orient.

    Source : Pharmacology Research & Perspectives (http://dx.doi.org/10.1002/prp2.323)

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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