Augmentation de l’automutilation chez les jeunes filles


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  • Une étude suggère une augmentation considérable des cas d’automutilation chez les filles âgées de 13 à 16 ans. Et les demandes d’aides pour les maladies mentales sont moins nombreuses dans les zones défavorisées alors que les automutilations sont élevées dans ces zones. Cela suggère une absence de prise de soins à tous les niveaux et montre une tendance inquiétante de l’automutilation qui est l’un des principaux facteurs de risque du suicide.


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    Une étude suggère une augmentation considérable des cas d'automutilation chez les filles âgées de 13 à 16 ans. Et les demandes d'aides pour les maladies mentales sont moins nombreuses dans les zones défavorisées alors que les automutilations sont élevées dans ces zones. Cela suggère une absence de prise de soins à tous les niveaux et montre une tendance inquiétante de l'automutilation qui est l'un des principaux facteurs de risque du suicide.

    Il y a eu une forte augmentation des automutilations rapportées pour les filles âgées de 13 à 16 ans de 2011 et 2014 par rapport aux garçons du même âge. Dans les zones socialement défavorisées, les demandes d’assistance dans la santé mentale étaient moins nombreuses alors que les taux d’automutilation étaient plus élevés selon une étude publiée dans BMJ.1

    L’automutilation chez les enfants et les adolescents est un problème majeur de santé publique dans de nombreux pays. C’est le facteur de risque le plus élevé pour le suicide et le suicide étant la deuxième cause de décès la plus fréquente avant l’âge de 25 ans dans le monde entier.

    Dr Cathy Morgan, chercheuse principale à l’Université de Manchester et sont l’équipe s’est penchée sur les tendances des automutilations chez les enfants et les adolescents au Royaume-Uni, les taux de référence aux services de santé mentale spécialisés et les taux de mortalité chez les enfants et les adolescents. Contrairement à la plupart des études précédentes, les chercheurs ont examiné l’automutilation enregistrée dans la médecine générale plutôt que dans les milieux hospitaliers.

    Pour estimer les taux d’automutilation, ils ont analysé les données de 16 912 patients âgés de 10 à 19 ans sur 647 praticiens généralistes qui se sont automutilés de 2001 à 2014. Pour évaluer la mortalité, ils ont comparé les données de 8 638 avec 170 274 enfants non affectés correspondant à l’âge, au sexe et à la médecine générale.

    Ils ont constaté que le taux d’automutilation, enregistré en médecine générale, était plus élevé chez les filles (37,4 pour 10 000) que chez les garçons (12,3 pour 10 000) et qu’il a augmenté de 68 % chez les filles de 13 à 16 ans avec 77 pour 10 000 en 2014. Les demandes d’aide à des services de santé mentale spécialisés dans les 12 mois suivant l’automutilation étaient 23 % moins élevées pour les jeunes patients dans les zones les plus défavorisées même si les taux d’automutilation étaient plus élevés dans ces régions.

    Les enfants et les adolescents, qui s’automutilaient, étaient 9 fois plus susceptibles de mourir de façon anormale que les enfants non affectés avec un risque accru de suicide particulièrement élevé et une mortalité aiguë par intoxication alcoolique ou médicamenteuse. Cela souligne la possibilité d’une intervention précoce dans les soins primaires pour réduire le risque de suicide selon les auteurs.

    Les chercheurs estiment que le taux élevé d’automutilation peut être dû à des problèmes de santé mentale communs chez les filles à cet âge ainsi que des facteurs biologiques tels que la puberté et le début de l’activité sexuelle. Certaines données indiquent que les troubles de santé mentale courants sont de plus en plus fréquents dans ce groupe d’âge. C’est peut-être une piste sur le fait que les jeunes adolescents vivent des moments plus stressants à notre époque selon les auteurs.

    L’exposition aux médias numériques et son impact potentiel sur la santé mentale des enfants et des adolescents sont au centre du débat médiatique. Bien entendu, ces technologies peuvent être utiles et faciliter l’accès aux soins. Mais les chercheurs soulignent certaines limites de l’étude. Même s’ils ont utilisé l’un des plus grands ensembles de données de soins de santé primaires, comme toutes les données collectées régulièrement, il peut y avoir des problèmes pour identifier tous les cas et un manque de détails potentiels, par exemple, pour enregistrer des méthodes d’automutilation.

    Néanmoins, ils concluent que cette augmentation apparente entraîne le besoin urgent d’identifier les causes de ce phénomène. Ces risques soulignent le besoin urgent de soins intégrés impliquant les familles, les écoles et les soins de santé afin d’améliorer la sécurité de ces jeunes en détresse à court terme et d’assurer leur santé mentale et leur bien-être futur.

    Sources

    1.
    Incidence, clinical management, and mortality risk following self harm among children and adolescents: cohort study in primary care. BMJ. http://www.bmj.com/content/357/bmj.j4351.

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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