Recrudescence des oreillons aux États-Unis à cause de la réduction de l’immunité vaccinale


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  • Les récentes épidémies d’oreillons aux États-Unis chez des populations pourtant vaccinés suggèrent une perte de l’immunité vaccinale après 27 ans. Cela peut mener à des recommandations pour des vaccinations de rappel ou une nouvelle vaccination à 18 ans pour maintenir la protection.


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    Les récentes épidémies d'oreillons aux États-Unis chez des populations pourtant vaccinés suggèrent une perte de l'immunité vaccinale après 27 ans. Cela peut mener à des recommandations pour des vaccinations de rappel ou une nouvelle vaccination à 18 ans pour maintenir la protection.

    Une nouvelle recrudescence des oreillons aux États-Unis parmi les jeunes adultes vaccinés semble être due au déclin de l’immunité induite par le vaccin selon une nouvelle analyse de Harvard T.H. Chan School of Public Health. Les chercheurs ont constaté que la protection immunitaire contre les oreillons dérivée du vaccin persiste en moyenne environ 27 ans après la dernière dose. Les résultats suggèrent que, en plus des 2 doses de vaccin antiourlien actuellement recommandées chez l’enfant, une troisième dose à 18 ans ou des injections de rappel peuvent aider à maintenir la protection chez les adultes. L’étude est publiée dans Science Translational Medicine.1

    Une explication sur la résurgence des oreillons aux États-Unis

    Cette analyse aide à répondre à une question persistante entourant les récentes apparitions d’oreillons en soulignant le rôle essentiel joué par l’immunité induite par le vaccin et en encadrant la recherche et les politiques sur la meilleure façon de contrôler les oreillons selon Yonatan Grad, professeur adjoint d’immunologie et les maladies infectieuses à l’école Harvard Chan, qui a co-rédigé l’étude avec Joseph Lewnard, chercheur postdoctoral au Centre de recherche sur les maladies transmissibles de l’école Harvard Chan.

    Après l’introduction du vaccin antiourlien au milieu des années 1960, l’incidence des oreillons aux États-Unis et dans d’autres pays développés a diminué pendant des décennies. Après des recommandations pour les enfants pour recevoir une deuxième dose de vaccin ont été publiées en 1989, des réductions soutenues de l’incidence des oreillons ont suggéré que la vaccination pourrait éliminer la maladie des États-Unis à long terme.

    Les complications graves des oreillons

    Mais les récentes épidémies d’oreillons, incluant sur les campus, ont commencé à se produire chez les jeunes adultes vaccinés autour de 2006 et ont continué à l’heure actuelle. La résurgence est troublante selon les auteurs, car les infections ourliennes peuvent causer des complications telles que l’inflammation testiculaire (qui peut entraîner l’infertilité), la méningite et la surdité. Comme les cas sont principalement survenus dans les populations vaccinées, la résurgence des oreillons a soulevé des questions sur ce qui est à blâmer, soit une protection immunitaire décroissante du vaccin contre les oreillons, soit de nouvelles souches d’oreillons qui échappent à la protection vaccinale.

    Une baisse de 75 % de la protection vaccinale après 38 ans

    Dans la nouvelle étude, les chercheurs de la Harvard Chan School ont regroupé et analysé les données de 6 études épidémiologiques sur l’efficacité du vaccin contre les oreillons menées au cours des dernières décennies aux États-Unis et en Europe. Les chercheurs ont estimé que 25 % des personnes vaccinées contre les oreillons aux États-Unis pourraient perdre la protection dans les 7,9 années, 50 % dans les 19 ans, et 75 % dans les 38 ans. Reliant les données de ces études à un modèle mathématique de la transmission des oreillons, les chercheurs ont déterminé que l’immunité décroissante a joué un rôle central non seulement dans la réapparition récente des cas d’oreillons chez les jeunes adultes, mais aussi dans les épidémies de la fin des années 1980 chez des adolescents qui avaient reçu une seule dose en vertu de recommandations antérieures.

    En revanche, les chercheurs n’ont trouvé aucune preuve que de nouvelles souches du virus des oreillons contribuent aux changements dans l’efficacité du vaccin. De plus, leur modèle suggère que l’on ne s’attend pas à ce que les nouvelles souches provoquent des cas dans les groupes d’âge touchés par des épidémies récentes.

    La vaccination est la pièce maîtresse de la stratégie de santé publique actuelle contre les oreillons selon M. Lewnard. Le fait de savoir que la protection diminue à long terme peut aider à déterminer comment nous déployons des vaccins pour prévenir ou contenir de futures épidémies.

    Sources

    1.
    Vaccine waning and mumps re-emergence in the United States. Science Translational Medicine. 10.1126/scitranslmed.aao5945″ target=”_blank” rel=”noopener noreferrer”>http://dx.doi.org/10.1126/scitranslmed.aao5945. Published March 21, 2018. Accessed March 21, 2018.

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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