Des chaussettes imbibées d'urine qui génèrent de l'électricité


  • FrançaisFrançais

  • Des chercheurs ont réussi à créer de l’électricité à partir d’urine. Ils l’ont mis dans des chaussettes avec un système de circulation. De cette manière, il suffit de marcher pour que vos chaussettes imbibées d’urine produisent de l’électricité.


    Suivez-nous sur notre page Facebook et notre canal Telegram

    Des chaussures qui contiennent de l'urine pour produire de l'électricité

    À la télévision, nous voyons des animateurs comme Bear Grylls qui nous montrent qu’il faut parfois boire sa propre urine pour survivre si on n’a plus d’eau ou de nourriture. Mais l’urine pourrait aussi servir à d’autres choses, par exemple, pour alimenter une balise de détresse. C’est l’idée derrière une paire de chaussettes développées par l’équipe de Ioannis Ieropoulos à l’université de West of England à Bristol en Angleterre. La chaussette possède une vessie qui contient 648 millimètres d’urine. Cette urine circule dans des tubes intégrés pour alimenter des piles à bactérie. Ces bactéries consomment les nutriments dans l’urine pour produire l’électricité.

    Dans un test de laboratoire, le système a réussi à produire de l’électricité pour alimenter un émetteur sans fil qui a envoyé un message disant : World’s First Wearable MFC toutes les deux minutes. La production d’énergie à partir d’urine n’est pas une nouvelle chose. Le laboratoire Ieropoulos a déjà alimenté un téléphone, un émetteur et un coeur imprimé en 3D en utilisant l’urine via les piles à bactérie. Cependant, une pompe électrique était nécessaire pour continuer à alimenter les microbes ce qui limite les bienfaits d’utiliser l’urine comme carburant.

    Pour le rendre autonome, l’appareil devait fonctionner sans nécessiter une énergie externe. Et l’équipe a créé une pompe manuelle qui s’inspire de la manière dont les poissons utilisent involontairement leurs muscles pour faire circuler le sang dans leur corps. Au lieu de muscle, la pompe utilise des tubes en silicone flexible qui recouvre les talons et qui connecte les piles à bactérie à côté des chevilles dans la chaussette. Chaque pas déclenche le mouvement qui fait circuler l’urine dans le circuit.

    Il y a une tendance très forte de l’informatique vestimentaire et la capacité d’utiliser des piles à bactérie qui sont flexibles permet d’envisager toutes sortes d’applications pratiques selon Heather Luckarift, un chercheur à l’Universal Technology Corporation qui développe des biotechnologies pour l’US Air Force. Mais ce chercheur a la même question que tous ceux qui lisent cet article : Comment mettre l’urine dans ce circuit ? Comment peut-on pisser dans ses chaussettes ?

    Et cela semble difficile dans la pratique, mais Ieropoulos a déclaré que son système convient déjà pour certaines situations. On peut envisager un équipement ou un vêtement qui intègre déjà une poche d’urine. Ainsi, les gens n’auront plus besoin de collecter et gérer leur urine. Et on peut l’adapter pour l’armée, l’espace, le ski ou même les activités extérieures. Avec un peu d’imagination, on peut l’intégrer sans problème dans les vêtements intelligents.

    Une possibilité est de transmettre les coordonnées d’une personne pendant une catastrophe naturelle telle qu’un crash aérien ou une avalanche. Cela permet de prouver que la personne est toujours vie puisque l’appareil nécessite leur urine et leur mouvement. La pompe peut aussi servir à faire circuler d’autres fluides tels que du carburant, des traitements médicaux ou de l’eau selon Luckarift.

    Source : Bioinspiration et Biomimetics

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

    Pour me contacter personnellement :

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *