On n'a pas trouvé d'aliens parce qu'ils sont morts
C’est la déception pour les fans d’aliens. Une nouvelle hypothèse prétend qu’on n’a pas encore trouvé d’aliens parce qu’ils sont morts depuis longtemps. Chaque forme de vie doit évoluer pour créer un environnement viable autour d’elle et les aliens sont morts avant d’avoir pu adapter leur environnement.

L’hypothèse se base sur le fait que les planètes sont très instables après leur formation initiale. On a des conditions atmosphériques et de changements climatiques brusques qui anéantiraient le développement d’une vie alien. L’univers est probablement rempli par des planètes habitables et il serait aussi logique que les aliens existent selon Aditya Chopra de l’université d’Australie. Mais les formes de vie primitives sont fragiles et elles ont besoin d’évoluer rapidement si elles veulent survivre.
Chropa et son équipe ont analysé les environnements primitifs de Vénus et de Mars datant de 4 milliards d’années et ils ont découvert que ces planètes étaient parfaitement habitables et donc, qu’une forme de vie peut émerger sur leur surface. Mais dans une période de 1 milliard d’années après leur formation, Vénus s’est transformée en cet enfer incandescent qu’on connait aujourd’hui et Mars est devenu un enfer glacial. De ce fait, les formes de vie possibles ont été anéanties avant même qu’elles aient une chance d’émerger.
Mais quelle est la différence avec la Terre ? Et bien, ce sont les humains ou plutôt nos premiers ancêtres. Nos ancêtres ont compris que s’ils ne se débrouillaient rapidement pour s’adapter au changement de l’environnement, alors ils allaient mourir en quelques décennies. Pour produire une planète habitable, il faut que les formes de vie régulent les gaz à effet de serre tels que l’eau ou le dioxyde de carbone pour stabiliser les températures de la surface.
Les chercheurs ont simulé ce scénario en utilisant un modèle appelé le goulot d’étranglement gaien. C’est simplement le fait que si une forme de vie ne s’adapte pas rapidement à son environnement, alors elle disparaitra. Si on regarde Vénus ou Mars, alors on voit que si vous n’évoluez pas dans une courte période, alors vous avez manqué vos chances et vous allez mourir.
En se basant sur les précédentes études, on sait que la vie sur Terre a évolué à une vitesse considérable et qu’elle a pu réguler les émissions de gaz à effet de serre au niveau planétaire. Et cela a provoqué un effet positif sur l’albédo de la planète. L’albédo est le ratio de la radiation qui est réfléchie par rapport à la radiation absorbée. Et c’est important, car quand la Terre se formait, le soleil était 25 % moins lumineux par rapport à la période actuelle, mais toutes les preuves pointent sur le fait que les océans étaient liquides ou partiellement gelés. Ce scénario quasiment impossible est connu comme le paradoxe du soleil jeune et sombre. (Le soleil aurait été trop faible pour faire fondre les océans de glace)
En 2012, des chercheurs américains ont proposé une solution possible. La concentration élevée de gaz à effet de serre tels que le dioxyde de carbone, qui a été régulé par les formes de vie primitives, a permis à la planète d’être suffisamment chaude avant que le soleil prenne le relais. Cela a permis à la Terre d’échapper à l’effet boule de neige qui s’est produit sur la plupart des planètes rocheuses que nous connaissons aujourd’hui.
L’interaction entre ces grandes étendues d’eau liquide et gelée sur la surface terrestre a interagi avec la radiation en établissant l’albédo de la planète. Ce qui a déterminé la température de la surface. La régulation de la température ne concerne pas uniquement son augmentation, mais également sa baisse. Si les formes de vie primitives avaient uniquement réchauffé la planète, alors la chaleur aurait fait évaporer toute l’eau. La régulation, par les formes de vie, a permis à la planète de passer ce cap difficile.
L’hypothèse du goulot d’étranglement gaien pourrait résoudre le paradoxe de Fermi : Si l’univers est un espace colossal, rempli avec des milliards d’étoiles et de planètes habitables, alors pourquoi n’a-t-on pas encore découvert d’aliens ? C’est parce qu’ils sont morts bien avant qu’ils puissent évoluer suffisamment pour assurer leur survie. Selon Charles Lineweaver, astronome et membre de l’équipe : L’absence des aliens n’est pas forcément liée avec les origines de la vie ou de l’intelligence, mais avec l’émergence rapide de la vie sur la surface des planètes pour réguler les conditions pour garantir sa survie.
L’hypothèse du goulot d’étranglement gaien a été publiée dans la revue Astrobiology. L’étude est en accès ouvert pour que d’autres chercheurs puissent l’analyser. Si l’hypothèse est vraie, alors c’est une grande déception, mais également une leçon d’humilité parce que nos ancêtres ont réussi un exploit qu’on n’a pas encore trouvé autre part dans l’univers.