La pénurie d'eau affecte 4 milliards de personnes par an


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  • Pour la première fois, on a une carte mondiale qui recense les pays qui font face aux pénuries d’eau. Les données peuvent être consultées sur une base mensuelle.


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    La pénurie d'eau affecte 4 milliards de personnes par an dans le monde. Des chiffres qui prouvent l'augmentation de la sécheresse dans tous les pays.

    Dans l’ouest des États-Unis, on a des disputes sur la gestion de la rivière Klamath qui va du sud de l’Oregon jusqu’à l’océan Pacifique en passant par le nord de la Californie. Ces disputes durent depuis des générations. Les éleveurs de bétails et les agriculteurs de pomme de terre veulent l’eau pour l’irrigation. Et les tribus d’Américains natifs, les écologistes, les chasseurs et les pêcheurs veulent l’eau pour maintenir la population des poissons. Chaque été, le sang bouillonne dans chaque camp lorsque la pluie cesse et que l’eau vient à manquer.

    Mais jusqu’à présent, aucune analyse globale n’avait classé ce bassin comme subissant une pénurie d’eau. La pénurie d’eau se caractérise par une consommation d’eau qui est plus grande que les ressources existantes. Étant donné que les analyses se faisaient sur une base annuelle et uniquement pendant 3 mois de l’année, de nombreuses pénuries d’eau n’étaient pas prises en compte.

    Désormais, 2 chercheurs en eau ont créé des cartes qui montrent la pénurie d’eau sur une base mensuelle. Les zones identifiées, incluant le bassin de Klamath, concernent une consommation d’eau plus grande que la ressource existante au moins pendant 1 mois dans l’année. Et on estime que près de 4 milliards de personnes vivent dans ce type de zone selon Mesfin Mekonnen et Arjen Hoekstra de l’université de Twente aux Pays-Bas. Un peu moins de 4 milliards de personnes vivent dans des zones qui souffrent de pénurie d’eau sévère. Cette dernière indique une consommation plus grande que la ressource pendant 2 mois par an. Autrefois, les analyses globales monteraient seulement de 1,7 milliard à 3,1 milliards de personnes qui étaient proches de zones vulnérables aux pénuries d’eau.

    L’équilibre de l’eau

    Pour chaque endroit, Hoekstra et Mekonnen ont estimé la consommation d’eau mensuelle en combinant les données sur le type de semences, de la densité de la population et de l’évaporation d’eau. Ensuite, ils ont comparé la quantité d’eau disponible dans les rivières et les lacs. Les chercheurs ont estimé que 80 % de l’eau doit rester dans les rivières et les lacs pour maintenir les écosystèmes.

    Une carte mondiale sur les pays les plus vulnérables aux pénuries d'eau

    En plus des zones de sécheresses dans des pays tels que l’Australie et le Moyen-Orient, la carte identifie des parties de l’Afrique, du Mexique, du sud de l’Europe, de la Turquie, de l’Asie Centrale et du nord de la Chine. Ces zones souffrent de pénuries d’eau et cela pourrait déclencher des problèmes qui s’étendent à l’extérieur de ces pays. Par exemple, une grande partie de l’importation de l’alimentation européenne se base sur la disponibilité de l’eau en Chine.

    On peut considérer cette carte comme un guide pour les institutions environnementales qui se concentrent sur l’eau selon Jacob Schewe, un chercheur en eau au Potsdam Institute for Climate Impact Research en Allemagne. Schewe a créé des cartes de pénurie d’eau qui tentent de prédire l’impact du changement climatique sur ce pattern. Il a déclaré que le nord de la chine va devenir plus aride à mesure de la progression de ce siècle. Au niveau local, les analyses de Mekonnen et de Hoekstra peuvent définir la quantité d’eau qu’on peut consommer chaque mois, mais il faudra que les législateurs imposent des limites et des prix.

    Un guide pour la politique

    La consommation de l’eau a des conséquences environnementales. Vous pouvez toujours trouver de l’eau, mais cela signifie que vous pouvez assécher tout un écosystème juste pour que vous puissiez vous baigner dans votre piscine selon Schewe. Selon Matt Baun, coordinateur du bassin de Klamath pour le service halieutique et de la vie sauvage, la surconsommation d’eau de la rivière Klamath ces dernières années a provoqué la mort des jeunes saumons et elle a réduit la quantité d’eau et de nourriture pour les oiseaux migrateurs dans les refuges sauvages. Et cela provoque des épidémies de choléra aviaire et de botulisme.

    Les personnes qui vivent à côté des zones de pénurie d’eau doivent s’adapter. Par exemple, les camps retranchés à la rivière Klamath doivent négocier et pour le moment, chacun prend moins d’eau par rapport à ses besoins. Si on peut améliorer la mentalité des personnes, alors on peut soigner la rivière.

     

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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