Même des robots "meurent" à Fukushima


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  • Quand vous avez des robots qui ne survivent pas à Fukushima, alors on ne peut pas vraiment dire que les Japonais aient réglé le problème de cette centrale.


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    Même les robots ne résistent pas à la radiation de Fukushima

    On avait envoyé des robots pour qu’ils naviguent à travers les tunnels des piscines de désactivation. Ils devaient enlever les barres de combustible et d’autres composants dangereux, mais les robots sont morts. Le niveau effarant de radiation a totalement détruit leur câblage. Et on hésite à envoyer d’autres robots, car ils subiront le même sort en sachant que ces robots coutent très cher et qu’on a mis des années à les fabriquer.

    5 ans après la catastrophe de Fukushima, la Tokyo Electric Power Company (Tepco), l’entreprise qui gère Fukushima, n’arrive pas à trouver de bonnes solutions pour nettoyer le site. On a une grande quantité d’eau contaminée et des barres de combustible qui restent encore sur le site. Selon les analystes, le nettoyage de Fukushima fait face à des problèmes quasi insurmontables. Il faudra compter entre 30 et 40 ans avant qu’on puisse contenir totalement la contamination.

    On a plusieurs équipes qui travaillent actuellement au nettoyage de Fukushima. Pour le moment, ils ont nettoyé seulement 10 % du bordel qui a été provoqué par l’effondrement des réacteurs. En décembre 2015, on avait appris que le site avait toujours des fuites de radiation qui se déversait dans l’océan Pacifique. Des matériaux radioactifs ont été découverts sur la cote ouest des États-Unis. L’une des solutions de Tepco a été de construire un immense mur de glace autour de la centrale pour éviter que les eaux des alentours soient contaminées. Mais le mur n’est pas encore construit et en fait, sa construction empire les dommages. Il est très difficile d’accéder à l’intérieur de la centrale nucléaire selon Naohiro Masuda, l’un des responsables de Tepco et la radiation est le principal obstacle.

    Les réacteurs continuent de contaminer l’eau souterraine et donc l’Océan Pacifique par la même occasion selon Artie Gunderson, un ancien ingénieur nucléaire. Quand Tepco va arriver à contenir l’eau souterraine, alors ce sera le commencement de la fin. En janvier 2015, Tepco a réussi à enlever 1 535 assemblages des barres de combustible provenant de la piscine de désactivation dans le bâtiment du réacteur 4. C’était facile puisqu’il y avait de faibles niveaux de radiation et que des humains pouvaient superviser tous les travaux.

    Mais le réacteur 3 possède des niveaux bien plus élevés de radiation et c’est dans ce réacteur que les robots n’ont pas survécu. On estime qu’il reste des assemblages de 566 barres de combustible qu’on doit enlever de ce réacteur 4. Les barres de combustible ont fondu à travers leurs enveloppements de confinement dans les réacteurs et personne ne sait où elles se trouvent actuellement. C’est là que les robots sont entrés en scène. Mais dès qu’ils se sont approché des réacteurs, la radiation a littéralement fondu leur câblage ce qui les a transformés en des boites de conserve inutiles. Masuda, l’un des responsables, a déclaré que chaque robot a été construit selon les besoins du bâtiment et qu’il fallait 2 ans pour construire un seul robot.

    Pour aggraver le tableau, Akiro Ono, le responsable de Fukushima, a admis qu’il est terrifié que les tanks de stockage déversent leurs eaux radioactives dans la mer si le site n’est pas nettoyé dans les délais. On ignore si des robots plus résistants pourront entrer dans ce réacteur 3 et de toute façon, Tepco doute qu’on ait la technologie nécessaire pour créer de tels robots. Les chercheurs de Tepco cherchent d’autres solutions.

    La conclusion de ces nombreux problèmes est que Fukushima est une catastrophe qui est loin d’être terminée. Si les fuites s’aggravent et qu’on a un problème de contamination avec l’Océan Pacifique, alors cela va affecter toute la planète.

     

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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