Des rats ont survécu à 75 tonnes métriques de poison sur une île


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  • On a balancé 75 tonnes métriques sur l’île Henderson pour exterminer les rats. Mais cela n’a pas suffit. L’explication est aussi bête que simple.


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    Comment des rats sur l'île d'Henderson ont échappé à 75 tonnes métriques de poison.
    C'est bien de nous empoisonner, mais faut pas nous prendre pour des cons !

    Selon une étude publiée dans la revue Royal Society Open Science, 75 tonnes métriques de poison n’ont pas pu exterminer les rats sur l’île Henderson. Il n’y a pas d’habitants sur cette île, mais la superficie de 3 626 hectares de cette île dans le sud du Pacifique est l’habitat de nombreux oiseaux tels que le pétrel d’Henderson qui niche uniquement sur cette île. Pour sauver les oiseaux contre les rats qui mangeaient leurs poussins, la Royal Society for the Protection of Birds a balancé de la nourriture empoisonnée pour les rats depuis des hélicoptères en 2011.

    Cette stratégie, qui a été utilisée un peu partout dans le sud du Pacifique, avait permis d’exterminer 80 % des rats sur les autres îles. Mais les chercheurs se sont demandé pourquoi cela n’a pas fonctionné sur Henderson. Ils ont analysé l’ADN des rats natifs par rapport à ceux des autres îles et ils ont écarté la possibilité que ces rats aient été réintroduits après le largage du poison. Les milliers de rats actuels de cette île sont tous issus des 50 survivants de la population de base. Et ces rats n’étaient pas résistants au poison. Après des mois d’observations, les scientifiques ont découvert l’explication aussi bête que simple. Les rats n’avaient pas besoin de manger la nourriture empoisonnée puisque l’île était remplie de nourriture saine pendant toute l’année. Il n’y a pas de saison morte et ils arrivent toujours à emmagasiner pendant les climats difficiles. Une façon de dire que les rats ont combattu l’empoisonnement en dédaignant simplement de la nourriture étrangère.

     

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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    1 réponse

    1. Les rats n’ont donc pas “survécu”, ils se sont tout simplement désintéressés d’appâts empoisonnés bien moins appétissants que leur nourriture habituelle.
      Il aurait fallu quelques minutes à quelqu’un qui connaît bien les rats pour arriver à cette conclusion.
      Par ailleurs, il est bien connu que différentes colonies de rats développent des goûts différents : Le poison qui fonctionne avec les uns ne fonctionnera pas avec d’autres.
      Ce qui a fonctionné dans d’autres iles n’offre donc aucune garantie de fonctionner partout.
      L’avènement des anticoagulants dans les années 50 a vraiment généré des habitudes de dératisation irrationnelles.
      Il manquait un scientifique spécialiste des rats dans l’équipe…

      Pierre Falgayrac
      Auteur des livres “Des rats et des hommes” (Éditions Hyform 2013) et “Le grand guide de lutte raisonnée contre les nuisibles urbains” (Éditions Lexitis 2014)

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