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Paléontologie : Le Hyolithe a été officiellement classifié

Cette illustration montre un hyolithe (Haplophrentis ) qui étend ses tentacules pour se nourrir. Les espèces de longues cornes sont des Helens qui lui permet de s'élever au dessus du sédiment. Crédit : Artist: Danielle Dufault. © Royal Ontario Museum

Cette illustration montre un hyolithe (Haplophrentis ) qui étend ses tentacules pour se nourrir. Les espèces de longues cornes sont des Helens qui lui permet de s'élever au dessus du sédiment. Crédit : Artist: Danielle Dufault. © Royal Ontario Museum

Connus comme les Hyolithes, ces créatures marines ont évolué il y a 530 millions d’années pendant l’ère cambrienne et ils sont parmi les premiers animaux connus qui ont produit des squelettes externes minéralisés. Pendant longtemps, on a considéré que le Hyolithe appartenait à la même famille que les escargots, les calmars et d’autres mollusques, mais une étude publiée dans la revue Nature montre que les Hyolithes sont plus proches des brachiopodes, un groupe d’animaux connu pour la quantité de leurs fossiles même s’il ne reste que quelques espèces vivantes aujourd’hui.

Les brachiopodes possèdent un corps mou qui est couvert par des coques supérieures et inférieures (des valves). Les Brachiopodes ouvrent leurs valves à l’avant pour se nourrir, mais elles restent fermées la plupart du temps pour protéger les différentes parties de leur organisme. On a beaucoup de squelettes de Hyolithes, mais on savait peu de choses sur les parties molles de leur anatomie.

Selon Joseph Moysiuk, le principal auteur de l’étude, la découverte la plus surprenante est la structure d’alimentation du Hyolithe. C’est une ligne de tentacules flexibles qui s’étendent de la bouche dans une cavité entre la coque conique inférieure et la coque supérieure. Seuls les brachiopodes possèdent une structure d’alimentation qui est couverte par une paire de valves. Et cela prouve que ce sont les brachiopodes et non les mollusques qui sont les parents vivants les plus proches des Hyolithes. Cela suggère que ces hyolithes se nourrissaient de matières organiques suspendues dans l’eau de la même manière que les brachiopodes à notre époque qui aspirent la nourriture dans leur bouche avec leurs tentacules.

L’apparence unique et la structure du squelette de l’hyolithe avaient empêché une classification plus précise et claire de l’animal. Tous les hyolithes ont des coques allongées en forme de cône ayant une symétrie bilatérale. Ils ont également une coque plus petite ayant la forme d’un capuchon qui couvrait l’ouverture de la coque conique connue comme l’opercule. Certaines espèces possédaient aussi une paire de colonnes rigides et courbes connues comme des helens qui dépassaient de la coque conique et de l’opercule et ce sont des structures sans aucune équivalence chez d’autres animaux.

L’analyse de l’orientation des helens dans plusieurs spécimens d’hyolithes dans les Schistes de Burgess suggère que ces colonnes fonctionnaient comme des sortes d’échasses pour lever le corps de l’animal au dessus du sédiment en améliorant ainsi le dispositif d’alimentation par la même occasion. Les chercheurs ont réussi une description complète des hyolithes en se basant principalement sur les fossiles du Cambrian Burgess Shale en Colombie-Britannique.

Les fossiles des Schistes de Burgess sont exceptionnels, car ils montrent la préservation des tissus mous qui ne sont pas préservés dans les conditions normales. Même si l’affinité avec les mollusques a été proposée par certains auteurs, cette hypothèse se basait sur des preuves insuffisantes. Les hyolithes sont devenus une branche orpheline de l’arbre de la vie et un embarras pour les paléontologues. Cette recherche propose une contribution importante depuis la première description des hyolithes qui date de 75 ans. La résolution du débat autour des hyolithes améliore notre compréhension sur l’explosion cambrienne qui est la période d’une évolution rapide quand la plupart des animaux ont émergé dans le registre fossile.

Source : Revue Nature (http://www.nature.com/doifinder/10.1038/nature20804)

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