Des faux départs sur l’apparition de la vie complexe sur Terre ?


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  • Des conditions adaptées pour une vie complexe ont pu se développer dans les océans et ils ont disparu 1 milliard d’années avant le développement de la vie complexe telle que nous la connaissons selon une nouvelle recherche. Cela suggère que la vie complexe a subi quelques faux départs avant de prendre réellement son envol.


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    Des conditions adaptées pour une vie complexe ont pu se développer dans les océans et ils ont disparu 1 milliard d'années avant le développement de la vie complexe telle que nous la connaissons selon une nouvelle recherche. Cela suggère que la vie complexe a subi quelques faux départs avant de prendre réellement son envol.
    Un stromatolite datant de 1,9 milliards d'années qui est un monticule crée par des microbes dans une eau peu profonde appelée Gunflint Formation dans le nord du Minnesota. L'hypothèse sur la présence précoce d'oxygène aurait pu favoriser l'apparition de ce type de structure - Eva Stüeken

    Les résultats sont basés sur l’utilisation du sélénium comme un outil pour mesurer l’oxygène dans un passé lointain et s’ils sont confirmés, cela pourrait nous aider à chercher des signes de vie sur d’autres planètes. Dans un papier publié dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, Michael Kipp, le principal auteur de l’étude et étudiant en doctorant dans les sciences de la Terre et d’espace, a analysé les ratios isotopiques du sélénium dans les roches sédimentaires pour mesurer la présence d’oxygène dans l’atmosphère de la Terre il y a 2 milliards à 2,4 milliards d’années.1

    Il y a une preuve de fossile sur des cellules complexes qui pourraient dater de 1,75 milliard d’années selon Buick. Mais le fossile le plus ancien n’est pas nécessairement celui qui a vécu à cause des probabilités faibles de trouver des fossiles préservés datant de cette période. Cette recherche montre qu’il y avait suffisamment d’oxygène dans l’environnement qui aurait permis le développement de cellules complexes et qu’elles sont devenues importantes sur le plan écologique avant l’existence de preuve de fossile.

    Kipp et ses collègues basent leurs conclusions sur l’analyse de traces de sélénium dans du schiste de sélénium qui provient de périodes de temps précises en utilisant la spectrométrie de masse. Cela permet de déterminer si le sélénium a changé par la présence de l’oxygène avec le phénomène de l’oxydation. Les composants de sélénium oxydés sont réduits en provoquant un changement dans les ratios isotopiques qui sont enregistrés dans les roches. L’abondance de sélénium augmente également dans les roches grâce à la présence d’oxygène. Selon Buick, on pensait que l’oxygène sur Terre se basait sur des phases linéaires et progressives. Une faible d’oxygène au début, puis une étape intermédiaire pour arriver à la quantité actuelle. Mais notre hypothèse suggère qu’il y a eu une période d’environ 250 millions d’années où l’oxygène était présent à un niveau élevé avant de baisser à nouveau selon les chercheurs.

    La persistance de l’oxygène sur une longue période de temps est un facteur important selon Kipp. Pour que des organismes puissent se développer dans l’environnement en affectant l’empreinte écologique, il faut de l’oxygène pendant une période suffisamment longue. Les scientifiques suggéraient déjà la présence d’oxygène à un stade précoce de la Terre, mais cette recherche donne une image plus claire de cette bouffée récente et subite d’oxygène. Il était présent dans l’atmosphère et la surface des océans, mais il n’y en avait pas du tout dans les profondeurs des océans.

    Mais la question persiste : Qu’est-ce qui a provoqué la baisse de cet oxygène en supposant que l’hypothèse soit vraie ? Les chercheurs estiment qu’on n’en sait rien pour le moment, mais si c’est vrai, alors cela montre une période très particulière dans l’évolution de la Terre. L’utilisation du sélénium est un outil efficace pour mesurer l’oxygène dans un passé lointain et cela pourrait aussi servir pour chercher la vie sur d’autres planètes. Ainsi, les futurs télescopes permettent de connaitre les conditions atmosphériques des exoplanètes. Mais cette recherche suggère qu’il ne faudra pas tirer des conclusions hâtives si on trouve de l’oxygène dans la période précoce d’une exoplanète, car c’est peut-être un faux départ comme celui de notre Terre. Cependant, la recherche est loin d’être convaincante, car elle se base uniquement sur la présence d’oxygène et le sélénium et les chercheurs n’ont aucun fossile à se mettre sous la dent. Une seule preuve est insuffisante pour démontrer une hypothèse aussi radicale. De plus, l’oxygène n’est pas le seul élément d’une vie complexe. Peut-être que l’oxygène était présent, mais que les autres éléments étaient absents ce qui coïnciderait avec l’absence de fossiles de ce faux départ de la vie.

    Sources

    1.
    Kipp MA, Stüeken EE, Bekker A, Buick R. Selenium isotopes record extensive marine suboxia during the Great Oxidation Event. Proc Natl Acad Sci USA. January 2017:201615867. doi: 10.1073/pnas.1615867114

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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