Le mouvement de la Voie lactée influencé par l’attraction et la répulsion


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  • La vitesse de déplacement de la Voie lactée se base sur une combinaison d’attraction et de répulsion provoquée par ce qu’on appelle le Grand Attracteur et une nouvelle zone appelée Dipole Repeller (Répulseur du dipole).


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    La vitesse de déplacement de la Voie lactée se base sur une combinaison d'attraction et de répulsion provoquée par ce qu'on appelle le Grand Attracteur et une nouvelle zone appelée Dipole Repeller.
    Crédit : Yehuda Hoffman, Daniel Pomarede, R. Brent Tully et Helene Courtois Nature Astronomy 1, 0036 (2017)

    Nous sommes constamment en mouvement. La terre tourne sur elle-même à une vitesse de 1 600 km/h, son orbite autour du soleil est à 100 000 km/h et le soleil orbite autour de la Voie lactée à 850 000 km/h et la Voie lactée et sa compagne la galaxie Andromède se déplacent dans l’univers en expansion à une vitesse de 2 millions de kilomètres par heure. Mais qu’est-ce qui “pousse” la Voie lactée dans l’espace ?

    Jusqu’à présent, les scientifiques estimaient qu’une région dense de l’univers “tirait” la Voie lactée de la même manière que la pomme de Newton tombe sur Terre. Le principal suspect est connu comme le Grand Attracteur, une région d’environ 6 amas de galaxies situés à 150 millions d’années-lumières de la Voie lactée. Mais ensuite, les scientifiques ont porté leur attention sur une zone de plus de 2 douzaines d’amas galactiques qu’on connait comme la concentration de Shapley ou superamas de Shapley qui se situe à 600 millions d’années-lumières derrière le Grand Attracteur.

    Désormais, des chercheurs menés par le professeur Yehuda Hoffman de la Hebrew University de Jérusalem rapportent que notre galaxie n’est pas seulement tirée, mais également poussée. Dans la revue Nature Astronomy, ils décrivent une grande région dans notre voisinage extragalactique, majoritairement vide de galaxies, qui exerce une force de répulsion sur notre groupe local de galaxies.

    En cartographiant en 3D le flux des galaxies dans l’espace, nous avons découvert que la galaxie de la Voie lactée accélère à partir d’une région inconnue de faible densité. Étant donné qu’elle repousse plutôt que d’attirer, on a surnommé cette région comme le Dipole Repeller (Répulseur du dipôle) selon Yehuda Hoffman. En plus d’être tirés vers la concentration de Shapley, nous sommes également poussés par le Dipole Repeller. Et ces effets de répulsion et d’attraction sont de force comparable par rapport à notre localisation.

    Précédemment, on avait suggéré la présence de cette région à faible densité, mais sa confirmation était difficile à cause de l’absence de galaxies. Mais les chercheurs ont utilisé une nouvelle approche. En utilisant des télescopes puissants incluant Hubble, ils ont construit une carte 3D du champ d’écoulement de la galaxie. Ces flux sont des réactions directes à la distribution de la matière provenant de régions qui sont relatives vides et denses. La structure à grande échelle de l’univers est encodée dans le champ d’écoulement des galaxies. Ils ont étudié des vélocités particulières, celle qui dépasse le taux d’expansion de l’univers, des galaxies autour de la Voie lactée. Et ils ont combiné les ensembles de données de vélocités avec une analyse statistique de leurs propriétés. Ils ont ensuite déduit la distribution de la masse qui consiste en la matière noire et les galaxies lumineuses sur les régions denses qui attirent et les régions vides qui repoussent.

    En identifiant le Dipole Repeller, les chercheurs ont été capables de réconcilier la direction du mouvement de la Voie lactée et sa magnitude. Les chercheurs espèrent que de futures recherches, plus sensibles en infrarouge et ondes radios, vont permettre d’identifier les rares galaxies qui se trouvent dans cette zone pour confirmer le vide associé avec le Dipole Repeller. Une vidéo sur le répulseur de dipole.

     

     

     

    Source : Nature Astronomy (http://dx.doi.org/10.1038/s41550-016-0036)

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

    Pour me contacter personnellement :

    2 réponses

    1. moroplogo dit :

      La clarté de votre vidéo est remarquable et facilite la compréhension du sujet .
      L’article me conforte pour le scénario que j’avais imaginé : oviaivo.net .
      Cette force de répulsion constatée sur les galaxies de notre amas local, je lui ai donnée une explication :
      À savoir que nos galaxies sont issues de quasars qui, ayant atteint une masse critique, ont expulsé violemment assez de matière pour donner naissance à nos amas de galaxies, puis ces quasars passent en mode repos et sont invisibles.
      Cette force de répulsion reste constante par la suite et contribue grâce à la force d’attraction d’un autre quasar lointain, à l’accélération de la vitesse de nos galaxies .
      Il serait intéressant de rechercher le quasar inactif dont nous sommes originaires, par des moyens restant à imaginer et à mettre au point !

    2. Moreau dit :

      Le centre du Dipole Repeller serait, à mon avis, un quasar éteint qui est à l’origine de cette force de répulsion.
      Il est devenu, de ce fait, invisible mais la dynamique de poussée que ce quasar a générée reste active.
      La force d’attraction de Shapley s’exerçant de plus en plus fort sur les galaxies de notre amas local et s’ajoutant
      à la force de répulsion, nous donne l’impression d’une expansion accélérée de l’univers !
      Je soupçonne l’Attracteur de Shapley d’être le siège d’un quasar .
      La clarté de votre exposé, Jacqueline Charpentier, en facilite la compréhension.

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