La dopamine vous aide dans les décisions difficiles


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  • La dopamine nous aide dans certaines actions difficiles selon une nouvelle étude. Et la compréhension de la dopamine dans nos actions ouvre de nouvelles pistes pour traiter des maladies telles que Parkinson ou l’addiction à la drogue.


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    La dopamine nous aide dans certaines actions difficiles selon une nouvelle étude. Et la compréhension de la dopamine dans nos actions ouvre de nouvelles pistes pour traiter des maladies telles que Parkinson.
    Crédit : Salk Institute

    Imaginons que vous voulez prendre un fruit sur un buffet, mais à la dernière seconde, vous changez d’avis et vous prenez un beignet. Sur le plan émotionnel, votre décision est complexe entre le sentiment de culpabilité et de saveur. Mais sur le plan physique, c’est un simple changement, car au lieu d’aller à gauche pour prendre le fruit, vous êtes allé à droite. Ces changements en une fraction de seconde intéressent les neuroscientifiques parce qu’ils jouent un rôle majeur dans des maladies qui impliquent des problèmes pour choisir une action telle que Parkinson et l’addiction à la drogue.

    Dans la revue Neuron, les scientifiques du Salk Institute rapportent que la concentration de dopamine dans le cerveau gouverne les décisions concernant les actions et donc, la mesure précise du niveau de dopamine permet aux chercheurs de prédire les résultats. De plus, les scientifiques rapportent que le changement du niveau de dopamine affecte le choix. Ces travaux offrent de nouvelles pistes. Ainsi, cela pourrait aider des personnes qui ne peuvent pas choisir une action comme dans le cas de la maladie de Parkinson ainsi que ceux qui ne peuvent pas s’empêcher de faire des tâches répétitives comme l’addition à la drogue.

    Nous pouvons faire une seule chose à la fois et donc, le cerveau envisage constamment des décisions à l’avance selon Xin Jin, un professeur adjoint au Salk Institute et auteur senior du papier. Dans la plupart des cas, notre cerveau contrôle ces décisions à des niveaux élevés plutôt que d’interagir directement avec les muscles et c’est ce dernier point que les chercheurs voulaient mieux comprendre.

    Quand nous effectuons une action volontaire telle que le fait de nouer nos lacets de chaussure, la partie extérieure du cerveau (le cortex) envoie un signal à une structure plus profonde connue comme le striatum pour gérer la séquence des événements qui sont : Se pencher -> Prendre les lacets -> Faire les noeuds. Les maladies neurodégénératives telles que Parkinson endommage les neurones qui libèrent de la dopamine et cela handicape la capacité de la personne à effectuer une série d’actions. Si vous demandez à une personne, atteinte de Parkinson, de dessiner un V, alors il pourra dessiner la ligne qui va vers le bas ou vers le haut, mais il aura dû mal à faire la transition avec les deux lignes pour former le V. Avant de développer des thérapies pour de telles maladies, les chercheurs ont besoin de comprendre précisément le rôle de la dopamine au niveau neurologique dans des cerveaux normaux.

    L’équipe a conçu une expérience dans laquelle des souris pouvaient choisir entre le fait d’actionner 2 leviers pour avoir un morceau de sucre. Les leviers étaient sur la droite et sur la gauche avec le distributeur de sucre au milieu. Les leviers étaient rétractés au début de chaque essai et ils apparaissent soit après 2 ou 8 secondes. Les souris ont appris rapidement que lorsque les leviers apparaissaient après 2 secondes, l’action sur le levier de gauche donnait un morceau de sucre. Et si les leviers apparaissaient après 8 secondes, c’est le levier de droite qu’il fallait actionner. Donc, les deux leviers représentaient une situation à 2 choix. Au début, elles se déplaçaient vers la gauche, mais si le levier n’apparaissait pas avant un certain temps, elles allaient vers la droite en se basant sur une décision interne.

    Cette expérience nous a permis de poser une seule question sur ce qui se passe dans le cerveau pendant ce changement mental et physique allant d’un choix vers l’autre selon Hao Li, co-auteur du papier. À mesure que les souris effectuaient les essais, les chercheurs ont utilisé une technique connue comme la Voltampérométrie cyclique qui permet de mesurer la concentration de dopamine dans les cerveaux des animaux via des électrodes plus minces que l’épaisseur d’un cheveu. Dans l’étude, les mesures ont été faites à raison de 10 fois par seconde ce qui permet de comprendre des changements rapides dans la chimie du cerveau. Les résultats montrent que les fluctuations dans les niveaux de dopamine étaient étroitement associées à la décision de l’animal. En fait, les scientifiques pouvaient prédire le levier qui serait actionné par la souris en regardant ses niveaux de dopamine.

    Dans l’expérience, on avait également des souris qui obtenaient le sucre en actionnant l’un des 2 leviers (ce qui supprime le choix) et ces souris ont également subi une augmentation du niveau de dopamine, mais c’est resté dans les limites. Cela indique que dans le premier cas, le niveau de dopamine influence la décision. On sait que la dopamine est impliquée dans l’apprentissage, mais cette recherche suggère qu’elle influence également notre prise de décision.

    Pour vérifier si les niveaux de dopamine ont réellement provoqué le changement du choix, l’équipe a utilisé la modification génétique et des outils moléculaires pour activer ou inhiber les neurones avec l’optogénétique, la manipulation des neurones avec la lumière. Cela leur a permis de modifier les niveaux de dopamine en temps réel. Les chercheurs rapportent qu’ils ont pu inciter les souris à aller vers le levier de gauche ou de droite en augmentant ou en réduisant les niveaux de dopamine. Pour les chercheurs, si on peut restaurer la bonne dynamique de dopamine chez les personnes atteintes de Parkinson ou ceux qui souffrent d’addiction, alors ces personnes contrôleraient mieux leurs comportements.

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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