Thomas Pesquet : Narcisse de l’espace et farce médiatique


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  • Quelques médias français murmurent que la farce médiatique de Thomas Pesquet a assez duré. Il était temps qu’ils le reconnaissent, mais ce sont les médias qui ont construit ce Narcisse de l’espace à la base.


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    Quelques médias français murmurent que la farce médiatique de Thomas Pesquet a assez duré. Il était temps qu'ils le reconnaissent, mais ce sont les médias qui ont construit ce Narcisse de l'espace à la base.

    On vous propose un petit calcul. Est-ce que 1 760 000 est inférieur à 54 200 ? Même celui qui a appris à compter avec les pommes répondra que non, mais ce calcul est vrai pour les médias. Dans Google Actualités, il y a “1 760 000″ résultats concernant la requête Thomas Pesquet et “54 200” résultats concernant les ondes gravitationnelles. Donc, selon les médias français, la triple découverte des ondes gravitationnelles est 2800 % moins importante qu’un péquenot dans l’espace. Oui, Thomas Pesquet est allé dans l’espace, mais la farce médiatique au cours des 6 derniers mois est à vomir.

    Au cours de ces 6 mois, nous avons eu des ondes gravitationnelles, 7 exoplanètes telluriques dans le système Trappist-1, plusieurs découvertes majeures sur l’Homo Sapiens et pourtant, aucune de ces découvertes importantes n’a été autant médiatisé que Thomas Pesquet. La mission “scientifique” de ce dernier n’est pas du tout scientifique puisqu’elle consiste principalement à mesurer les impacts de l’espace sur le corps humain. On a déjà plus d’une centaine d’astronautes qui remplissent ce type de mission et en fait, la NASA considère que c’est une mission secondaire pour tous les astronautes appelés à faire des sorties extra-véhiculaires.

    Des médias comme Marianne commencent à relayer quelques tribunes de scientifiques qui ont en marre de Thomas Pesquet.1 Il y a 2 coupables. Le premier est cette tempête médiatique qui a duré au cours de 6 derniers mois, mais également le comportement complètement débile de Thomas Pesquet. Ainsi, Thomas Pesquet nous apprend les dures réalités du réchauffement climatique, que la couleur de l’atmosphère peut changer et pour un peu, il nous apprenait ce scoop incroyable que la Terre est ronde.

    Quelques médias français murmurent que la farce médiatique de Thomas Pesquet a assez duré. Il était temps qu'ils le reconnaissent, mais ce sont les médias qui ont construit ce Narcisse de l'espace à la base.

    Les médias n’ont cessé de peopoliser Thomas Pesquet avec des histoires à la con sur sa femme, ses passions, ses diplômes. J’aurais aimé voir le même déferlement médiatique sur les milliers de scientifiques du CERN qui ont permis de découvrir le boson de Higgs en 2012. Mais peut-être qu’on est mauvaise langue et qu’on accuse à tort Thomas Pesquet d’être un véritable clown médiatique et un scientifique assez médiocre puisqu’il est ingénieur à la base.

    On peut mesurer la portée d’une découverte scientifique par sa couverture dans les médias spécialisés en science comme la revue Nature, Science ou New Scientist. Étant donné que nous suivons attentivement ces revues pour notre propre couverture, nous avons vérifié et nous avons trouvé à peine quelques articles avec le mot Thomas Pesquet.2 3 4 Attention, cela ne signifie pas que Nature a parlé de Thomas Pesquet, mais son nom était mentionné dans les résumés de quelques événements importants de 2016, notamment la mission spatiale de l’Agence Spatiale européenne et non d’un clown dont tout le monde s’en fout royalement. Mais on est toujours mauvaise langue, car peut-être que la population française suit les aventures merveilleuses de Thomas Pesquet avec la bave aux lèvres, alors regardons Google Tendances, l’outil qui reflète les recherches des internautes.

    Quelques médias français murmurent que la farce médiatique de Thomas Pesquet a assez duré. Il était temps qu'ils le reconnaissent, mais ce sont les médias qui ont construit ce Narcisse de l'espace à la base.

    On peut dire sans sourciller que les Français s’en battent les couilles de Thomas Pesquet. S’il y avait le moindre intérêt, alors on aurait des courbes beaucoup plus irrégulières. Ce type de courbe indique simplement que ce sont les médias qui ont créé l’attention de toutes pièces. Et si on regarde l’intérêt de la recherche Thomas Pesquet dans le monde.

    Quelques médias français murmurent que la farce médiatique de Thomas Pesquet a assez duré. Il était temps qu'ils le reconnaissent, mais ce sont les médias qui ont construit ce Narcisse de l'espace à la base.

    La définition même d’être seul au monde ! Toute la planète s’en fout de Thomas Pesquet sauf la France. Et une grande partie de la popularité vient de la montée en sauce des médias qui se sont gargarisés et le narcisse de l’espace a bien répondu à leurs attentes. Pendant ce temps, des milliers de scientifiques bossent comme des dingues dans les laboratoires se battent contre l’administration pour recevoir quelques centimes de subvention sans oublier la pression insoutenable sur les jeunes chercheurs.

    Mais tout ça est de la merde à côté de Thomas Pesquet qui montre la médiocrité absolue des médias de masse français et des opérations de communication orchestrées par des agences pour se faire mousser. Dans ces conditions, il ne faut pas s’étonner que les climato-sceptiques, les anti-vaccins et d’autres mouvements anti-science deviennent prédominants, car ces mouvements ne prennent pas les citoyens comme des consommateurs avides de sensationnalisme face à la starification d’une personne qui ne mérite aucune gloire selon les normes scientifiques. Mais on est mauvaise langue, c’est pourquoi nous attendons le papier scientifique publié dans Nature dont Thomas Pesquet sera le premier auteur sur les avancées sociétales et comportementales des Selfies dans l’espace.

    Sources

    1.
    Ces scientifiques qui ont l’opération de com’ Thomas Pesquet en travers de la gorge. Marianne. https://www.marianne.net/societe/ces-scientifiques-qui-ont-l-operation-de-com-thomas-pesquet-en-travers-de-la-gorge. Published June 9, 2017. Accessed June 10, 2017.
    3.
    Requête Thomas Pesquet dans la revue Science. sciencemag.org. http://search.sciencemag.org/?q=thomas%20pesquet. Accessed June 10, 2017. [Source]
    4.
    Requête Thomas Pesquet dans la New Scientist. New Scientist. https://www.newscientist.com/search/?q=thomas%20pesquet. Accessed June 10, 2017. [Source]

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

    Pour me contacter personnellement :

    3 réponses

    1. Magali dit :

      Tout à fait d’accord avec vous, ça a été l’overdose de Thomas Pesquet, et j’ai également trouvé qu’il en faisait trop tout au long de sa mission. Comme si un scientifique envoyé dans l’espace avait vraiment le temps et l’envie de poster des photos, certes belles, de la Terre… De plus, sur sa page facebook, quand on avait le malheur d’émettre la moins observation sur ce narcissisme et cet engouement incompréhensible, des dizaines de fans vous tombaient dessus en vous assénant des insultes (j’en ai fait l’amère expérience). Donc moi je dis bravo au x scientifiques et aux chercheurs humbles, pas aux pseudo-scientifiques très populaires et dont la célébrité ne reflète pas le mérite.

    2. Martine dit :

      Je sui ravie de constater que je ne suis pas la seule à ne pas supporter ce pantin de Thomas PESQUET. Il y a une certaine immaturité affective chez lui qu’on lit dans son regard. ça pourrait être touchant mais il a l’art de provoquer chez certains un rejet grandissant. On dirait qu’il a été fabriqué de toutes pièces pour attirer l’attention sur l’ISS qui cherche à se rendre elle aussi indispensable. Pour ceux qui voient un peu plus loin que le bout de la lorgnette, c’est évident et grotesque.
      “Ce sketch” coûte cher aux contribuables et Thomas PESQUET n’a aucune crédibilité à mes yeux mais je ne m’inquiète pas plus que ça, il retombera dans l’oubli prochainement. Etre Omniprésent coûte que coûte lasse le public et même ceux qui avalent sans broncher ” la soupe médiatique” sont obligés d’ouvrir les yeux. C’est ainsi !
      Thomas PESQUET avant que tes fans ne te tournent le dos, pense à consulter un psychanalyste. C’est le meilleur conseil que je puisse te donner

    3. Dégoûté vomitif dit :

      Ouf je ne suis pas seul non plus à halluciner sur cette médiatisation et community managment forcené, parti sur des photos pas différentes que ce que ferait un drone spatial. Il doit y avoir le retoucheur photoshop au sol en prime et en tout cas c’est sur : il y a le community managment et une volonté médiatique et c’est facile car tous les spationnautes ne profitent pas comme cet opportuniste hébété de ce système de fabrication de “succes” bidon qui n’est que le succès de l’influence des médias modernes/internetisés/priorisés sur réseaux d”‘influences”.
      C’est pathétique, et les fans de ce clown officiel le méritent sûrement. Les moutons ont besoin de suivre et certains ont besoins d’être suivis par des moutons : d’où le business fou et gachi de temps et talent qu’est le community managment, que si peu dénoncent. C’est un grand malheur et tue l’art en uniformisant les contenus “à imiter” par la masse suiveuse et envieuse d’une part, et en mettant en avant des situations opportunes et non pas des démarches authentiques.
      N.B pour les astronautes (du “monde” entier…) c’est une incitations à tirer des marrons du feu et imiter ce clown qui retire des intérêts disproportionnés de sa situations : car ils sont dans la même situation et pourraient humblement en faire de même s’ils étaient moins professionnel.
      A mes yeux cela décrédibilise l’institution qui l’embauche car les photos devraient être leur apport et pas le sien en tant que profiteur des fruits permis pas cette épopée spatiale rendue possible par le travail de centaines de personnes et millions de subventions.
      Ce type est une honte nationale ainsi que les dirigeants de son entreprises qui permettent un tel détournement.
      Seuls les ignares de la prise de vue ne réalisent pas que c’est juste le fait de pouvoir photographier derrière un hublot dans l’espace qui permet ces images, et qu’il y a aucune création artistique.
      On a là le Gros Malin de l’espace, manquerait plus qu’il nous ponde une gallerie de déco comme d’autres instagrameurs qui ont les moyens…

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