Les Pacemakers, un outil pratique pour la médecine légale


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  • Une recherche suggère que les Pacemakers et d’autres appareils cardiaques peuvent aider à résoudre des cas médico-légaux en déterminant l’heure et la cause de la mort.


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    Une recherche suggère que les Pacemakers et d'autres appareils cardiaques peuvent aider à résoudre des cas médico-légaux en déterminant l'heure et la cause de la mort.

    Les stimulateurs cardiaques (Pacemakers) et d’autres dispositifs cardiaques peuvent aider à résoudre des cas médico-légaux selon une étude présentée à l’EHRA EUROPACE – CARDIOSTIM. Ces appareils ont pu révéler l’heure et la cause du décès dans certains cas où l’autopsie avait échoué à fournir précisément l’heure et la cause de la mort.

    En médecine légale, environ 30 % des cas demeurent non résolus parce que la cause ou l’heure de la mort après l’autopsie reste incertaine selon l’auteur principal, le Dr Philipp Lacour, cardiologue à la Charité – Medical University de Berlin en Allemagne.

    Le nombre de dispositifs cardiaques implantés avec des fonctions de diagnostic continue d’augmenter et nous avons pensé qu’on pourrait les utiliser pour analyser les causes de la mort. Actuellement, on n’utilise pas les Pacemakers et d’autres appareils après une autopsie.

    L’étude a été menée en coopération avec le Département de médecine légale de la Charité – Medical University de Berlin où plus de 5 000 autopsies ont été réalisées sur une période de 5 ans. Parmi ces autopsies, 150 cas portaient un dispositif cardiaque implantable qui a été retiré du corps pendant l’autopsie.

    Les dispositifs comprenaient 107 Pacemakers, 22 défibrillateurs automatiques implantables (ICD), 14 systèmes de traitement de resynchronisation cardiaque (CRT) et 6 moniteurs cardiaques implantables. Les appareils ont été analysés par deux électrophysiologistes pour déterminer l’heure, la cause du décès et l’arrêt de l’appareil.

    Les chercheurs ont déterminé qu’ils pouvaient connaitre l’heure du décès dans 76 % des cas en utilisant les données de l’appareil. Et on avait une précision à la minute près lorsque le patient avait une tachycardie (fréquence cardiaque rapide) en fin de vie. Dans d’autres cas, on a analysé des changements dans 7 paramètres pour connaitre l’heure du décès. On peut citer l’impédance du conducteur et le seuil de stimulation.

    Selon le Dr Lacour : En fin de vie, l’impédance du conducteur augmente en raison des changements dans le muscle cardiaque et la stimulation passe à 100 %, car l’appareil ne détecte aucun rythme cardiaque. On a pu déterminer la cause du décès dans 24 % des cas. Cela comprenait la bradycardie, la tachycardie, la fibrillation ventriculaire et les dysfonctionnements de l’appareil.

    La cause de la mort a été déterminée très facilement quand le patient avait eu une arythmie mortelle comme la tachycardie qui a été enregistrée par l’appareil selon le Dr Lacour. Par exemple, une fibrillation ventriculaire a été enregistrée par un Pacemaker, mais il n’est pas intervenu parce que ce n’était pas un défibrillateur et cela nous a permis de comprendre que l’arythmie avait causé la mort.

    Le dysfonctionnement de l’appareil s’est produit dans 7 % des cas. Il s’agissait d’une défaillance matérielle telle qu’une mauvaise conduction ou des problèmes d’algorithme. Cela signifie que le périphérique n’a pas reconnu une arythmie pour délivrer le choc le cas échéant. Ou encore, on a eu un problème de programmation où le paramètre de choc était insuffisant pour arrêter l’arythmie.

    Selon le Dr Lacour : Dans notre étude, l’heure ou la cause du décès n’était pas claire dans environ 30 % des cas si on compte uniquement l’autopsie. Et cette incertitude a baissé à environ 10 à 20 % en utilisant les données des appareils cardiaques. En utilisant l’autopsie et les appareils comme les Pacemakers, on pourrait résoudre environ 85 % de tous les décès d’origine incertaine.

    Nous pensons que l’analyse de l’appareil doit être systématique après une autopsie dans tous les cas médico-légaux selon le docteur Lacour. Cela permet de déterminer l’heure et la cause du décès et l’analyse peut identifier les dysfonctionnements de l’appareil qui passeraient inaperçus. Le chercheur conclut : Pour garantir que des données précises sont extraites des appareils cardiaques, le délai entre l’autopsie et l’analyse de l’appareil devrait être aussi minimal que possible et nous essayons de le faire dans les 2 semaines. Cela permet d’éviter que la mémoire de l’appareil soit remplie avec des parasites qui pourraient fausser les données.

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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