Une prothèse égyptienne datant de 3 000 ans


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  • Les chercheurs documentent un pied de bois qui semble être l’une des plus anciennes prothèses de l’histoire humaine. Elle date de près de 3 000 ans.


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    La prothèse de l'orteil d'une femme provenant de la tombe Theban TT95 datant du premier millénaire avant l'ère commune - University of Basel, LHTT. Image: Matja Kačičnik
    La prothèse de l'orteil d'une femme provenant de la tombe Theban TT95 datant du premier millénaire avant l'ère commune - University of Basel, LHTT. Image: Matja Kačičnik

    C’est sans doute l’une des plus anciennes prothèses de l’histoire humaine. Avec d’autres experts, les égyptologues de l’Université de Bâle ont réexaminé un gros orteil en bois artificiel. Elle date de près de 3000 ans et elle a été découverte dans une tombe de femme de la nécropole de Cheikh Abd el-Gournah près de Louxor.

    L’équipe internationale a étudié la prothèse en utilisant la microscopie moderne, la technologie des rayons X et la tomographie par ordinateur. Ils ont pu montrer que le pied en bois a été réadapté plusieurs fois pour le pied de sa propriétaire qui était la fille d’un prêtre. Les chercheurs ont également récemment classé les matériaux utilisés et ils identifié la méthode de production de la prothèse.

    Cette prothèse du début du premier millénaire avant l’ère commune témoigne des compétences d’un artisan qui connaissait parfaitement la physionomie humaine. Le savoir-faire technique se manifeste particulièrement dans la mobilité de l’extension prothétique et la structure robuste de la sangle de la ceinture. Le fait que la prothèse ait été faite d’une manière si méticuleuse indique que la propriétaire voulait un style aussi naturel que possible avec un confort d’utilisation optimal.

    Les antécédents d’une tombe

    La prothèse du début de l’âge du fer a été découverte dans un tombeau qui a été taillé dans le socle d’une chapelle funéraire plus ancienne. Ce tombeau se trouvait au cimetière de Cheikh Abd el-Gournah à l’ouest de Louxor. Cette chapelle possède un groupe de tombes gigantesques de la fin de la fin du XVe siècle avant l’ère commune. Elles ont été construites pour une classe supérieure proche de la famille royale.

    Pour ce projet, financé par la Fondation nationale suisse de la science, les chercheurs ont utilisé des méthodes microanalytiques ainsi qu’une technologie de précision pour l’analyse et la photographie. Les chercheurs étudient les matériaux des vestiges archéologiques et ils découvrent ainsi les antécédents des structures et des objets de construction. Ces biographies matérielles peuvent fournir des informations sur les pratiques de fabrication, les usages, les compétences personnelles, les habitudes et les préférences des personnes qui utilisaient ces objets.

    Une nécropole en 3D

    Les tombeaux les plus anciens de Cheikh Abd el-Gournah remontent au début du deuxième millénaire avant l’ère commune. Le cimetière a vu son apogée au 15e siècle avant l’ère commune. Mais de nombreuses de ces structures ont été réutilisées et remodelées à plusieurs reprises pour les enterrements au cours du premier millénaire avant l’ère commune. Par la suite, ces structures ont servi d’habitations avec un processus qui a commencé avec les premiers ermites chrétiens et qui ne s’est terminé qu’au début du 20e siècle.

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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