Seuls 60 % des personnes détectent des fausses images


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  • Une recherche suggère que seuls 60 % des personnes détectent une fausse image et que seuls 45 % peuvent déterminer précisément la manipulation dans l’image.


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    Qu'est-ce qui ne va pas avec cette image ? Crédit : Sophie Nightingale, Cognitive Research, 2017
    Qu'est-ce qui ne va pas avec cette image ? Crédit : Sophie Nightingale, Cognitive Research, 2017

    Seuls 60 % des personnes peuvent détecter une fausse image et seuls 45 % peuvent reconnaitre ce qui ne va pas dans cette image selon une recherche publiée dans la revue Cognitive Research: Principles and Implications. Selon Sophie Nightingale, étudiante en doctorat et auteure principale de l’Université de Warwick : Notre étude a révélé que même si les personnes sont assez performantes pour détecter et localiser les manipulations d’images, on peut dire que c’est loin d’être parfait. Et il y a des implications sérieuses en raison des quantités d’images qui inondent nos vies qui incluent de nombreuses fausses images.

    Les chercheurs ont mis en place un test en ligne qui a utilisé une banque de 40 images créées à partir de 10 images originales issues de Google Images. 6 des images originales ont été soumises à 5 types de modifications différentes incluant des manipulations physiquement impossibles et plausibles pour créer 30 fausses images. On a montré 10 images aléatoires à 707 participants qui incluaient chacun des 5 types de manipulation et 5 images originales. Les participants ont vu une seule fois une fausse image et une image originale.

    Quand on a demandé aux gens si l’image était manipulée, 60 % des personnes ont bien identifié les fausses images. Ce résultat dépasse le ratio de hasard de 50 %, mais la signifiance statistique reste faible en raison de la taille faible de l’échantillon. Parmi les personnes qui ont répondu oui à la première question, seuls 45 % ont identifié la manipulation dans l’image quand les chercheurs ont superposé une grille sur l’image en demandant aux sujets d’identifier la zone de la manipulation.

    Qu'est-ce qui ne va pas avec cette image ? Crédit : Sophie Nightingale, Cognitive Research, 2017

    Qu’est-ce qui ne va pas avec cette image ? Crédit : Sophie Nightingale, Cognitive Research, 2017

    L'image originale - Crédit : Sophie Nightingale, Cognitive Research, 2017

    L’image originale – Crédit : Sophie Nightingale, Cognitive Research, 2017

    Selon le Dr Derrick Watson, co-auteur de l’étude de l’Université de Warwick : Nous avons constaté que les gens étaient performants pour détecter les manipulations physiquement peu plausibles, mais qu’il y avait des efforts à faire pour détecter précisément ces manipulations par rapport aux modifications physiquement plausibles. Donc, même si les gens sentent que quelque chose ne va pas avec l’image, ils ne peuvent pas identifier la manipulation de manière précise. Les images ont une influence puissante sur nos mémoires et si les gens ne peuvent pas différencier les détails réels par rapport aux manipulations dans les photos, alors ces fausses images pourraient modifier nos croyances et nos mémoires.

    Dans une seconde expérience à l’aide d’un ensemble d’images créé par les auteurs, 659 personnes ont terminé une tâche en ligne qui a testé leur capacité à localiser les manipulations alors que les sujets ignoraient si c’était une fausse image ou non. Les résultats ont révélé que la capacité de détecter une falsification était similaire (une moyenne de 65 %) à la première expérience, mais que les manipulations ont été identifiées avec une moyenne supplémentaire de 39 % par rapport au hasard. Cela suggère que les gens sont plus performants pour localiser directement les manipulations plutôt que de juger si une image est fausse ou non dans son ensemble.

    Qu'est-ce qui ne va pas avec cette image ? Crédit : Sophie Nightingale, Cognitive Research, 2017

    Qu’est-ce qui ne va pas avec cette image ? Crédit : Sophie Nightingale, Cognitive Research, 2017

    L'image originale - Crédit : Sophie Nightingale, Cognitive Research, 2017

    L’image originale – Crédit : Sophie Nightingale, Cognitive Research, 2017

    Selon la Dre Kimberley Wade, co-auteur d’étude de l’Université de Warwick : La mauvaise capacité des gens à identifier de fausses photos soulève des problèmes dans le cadre des procédures judiciaires où on peut les utiliser comme preuve. Les jurés et les membres du tribunal considèrent ces images comme étant réels même si une fausse image pourrait s’y glisser avec des conséquences dévastatrices. Nous devons travailler pour trouver de meilleures façons de protéger les gens contre les effets négatifs des fausses images et nous explorons désormais un certain nombre de solutions qui pourraient aider les gens à mieux détecter les manipulations.

    Source : Cognitive Research: Principles and Implications (https://cognitiveresearchjournal.springeropen.com/articles/10.1186/s41235-017-0067-2)

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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