Une ancienne momie avait l’hépatite B plutôt que la variole


  • FrançaisFrançais

  • Une nouvelle analyse d’une momie d’enfant en Italie suggère qu’elle a eu l’hépatite B alors que les précédentes analyses avaient suggéré la variole. Cela démontre que l’hépatite B est présente chez les humains depuis des siècles et ce type permet de comprendre les épidémies du passé.


    Suivez-nous sur notre page Facebook et notre canal Telegram

    Une nouvelle analyse d'une momie d'enfant en Italie suggère qu'elle a eu l'hépatite B alors que les précédentes analyses avaient suggéré la variole. Cela démontre que l'hépatite B est présente chez les humains depuis des siècles et ce type permet de comprendre les épidémies du passé.
    Crédit : Gino Fornaciari, University of Pisa

    Une équipe de scientifiques a séquencé le génome complet d’une ancienne souche du virus de l’hépatite B (VHB) en offrant de nouvelles pistes sur un pathogène envahissant, complexe et mortel qui tue aujourd’hui près d’un million de personnes chaque année. Même si on sait peu de choses sur son histoire et son origine évolutives, les résultats confirment l’idée que l’hépatite B existe chez les humains depuis des siècles.

    Les résultats sont basés sur des données génomiques extraites des restes momifiés d’un petit enfant enterré dans la basilique de Saint Domenico Maggiore à Naples en Italie. Une analyse scientifique antérieure de ces restes du 16e siècle, qui ne comprenait pas de test ADN, a suggéré que l’enfant était infecté par la variole. En fait, c’était la preuve la plus ancienne de la présence de la variole dans les restes médiévaux et un horodatage critique pour ses origines.

    Une nouvelle analyse d'une momie d'enfant en Italie suggère qu'elle a eu l'hépatite B alors que les précédentes analyses avaient suggéré la variole. Cela démontre que l'hépatite B est présente chez les humains depuis des siècles et ce type permet de comprendre les épidémies du passé.

    Crédit : Gino Fornaciari, University of Pisa

    En utilisant des techniques de séquençage avancées, les chercheurs suggèrent désormais le contraire, car l’enfant était infecté par l’hépatite B. Fait intéressant, les enfants, infectés par le VHB, peuvent développer une éruption faciale connue sous le nom de syndrome de Gianotti-Crosti. Cela a pu jeter la confusion en classant la maladie comme la variole et illustre la difficulté d’identifier une maladie infectieuse dans le passé.

    Les résultats sont publiés dans la revue PLOS Pathogens. Ces données soulignent l’importance des approches moléculaires pour aider à identifier la présence de pathogènes dans le passé ce qui nous permet de comprendre l’historique de leurs infections sur les humains selon Hendrik Poinar, un généticien évolutionnaire avec le McMaster Ancient DNA Center et un chercheur principal à l’Institut Michael G. DeGroote pour la recherche sur les maladies infectieuses.

    À l’aide de petits échantillons tissulaires de peau et d’os, les scientifiques ont pu extraire de minuscules fragments d’ADN puis assembler des fragments d’information génétique pour créer une image beaucoup plus complète. Même si les virus évoluent souvent très rapidement, parfois en quelques jours seulement, les chercheurs suggèrent que cette ancienne souche d’hépatite B a peu changé au cours des 450 dernières années et que l’évolution de ce virus est complexe.

    Et même si l’équipe a trouvé une relation étroite entre les souches anciennes et modernes de l’hépatite B, les deux ont des lacunes ce qui est connu sous le nom de structure temporelle. En d’autres termes, il n’y a pas de taux d’évolution mesurable au cours de la période de 450 ans qui sépare l’échantillon de momie par rapport aux échantillons modernes. Selon certaines estimations, plus de 350 millions de personnes vivent aujourd’hui avec des infections chroniques du VHB et environ un tiers de la population mondiale a été infecté à un moment donné de leur vie.

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

    Pour me contacter personnellement :

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *