Madagascar : Une colonisation humaine plus tardive que prévu


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  • Une étude suggère que la colonisation de Madagascar par les humains a été plus tardive que prévu. La nouvelle datation estime que les premiers humains sont arrivés il y a 1350 à 1100 avant le présent.


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    De nouvelles preuves archéologiques provenant du sud-ouest de Madagascar révèlent que des humains modernes ont colonisé l’île des milliers d’années plus tard que prévu selon une étude publiée dans la revue PLOS ONE par Atholl Anderson et ses collègues de l’Université nationale australienne à Canberra, en Australie.1

    Les premiers humains à Madagascar

    La colonisation à Madagascar est essentielle pour retracer la dispersion humaine préhistorique dans l’océan Indien, mais on ignore encore le moment précis où les habitants se sont installés sur l’île. Plusieurs éléments de preuve, y compris des découvertes archéologiques telles que des outils en chert et du charbon de bois, fournissent une indication directe de l’occupation humaine à Madagascar depuis environ 1500 ans avant le présent (BP).

    Cependant, des études récentes ont suggéré que les premiers colons de l’île avaient atteint le premier palier terrestre il y a 5 000 ans BP, sur la base de preuves indirectes d’os d’animaux portant des dommages (marques de coupe) probablement dus à l’activité humaine. Anderson et ses collègues ont revisité ces collections d’os et ont fouillé trois nouveaux sites dans le sud-ouest de Madagascar afin de collecter un échantillon plus important de matière osseuse animale.

    Un os avec des marques de coupe provenant du site Taolambiby daté d'il y a 1200 ans - Crédit : Anderson et al., 2018

    Un os avec des marques de coupe provenant du site Taolambiby daté d’il y a 1200 ans – Crédit : Anderson et al., 2018

    Ils ont récupéré 1787 os appartenant à de la mégafaune éteinte telle que des hippopotames, des crocodiles, des lémuriens géants, des tortues géantes et des oiseaux éléphants, datant de 1900 à 1100 ans. Des analyses microscopiques ont révélé que les marques de coupe potentielles dans les os datant d’avant 1200 ans étaient en fait des marques de morsure et de rongement d’animaux, des traces de gravure sur les racines ou des marques de hachage résultant de l’excavation, ce qui suggère que les marques (et les activités humaines) ne sont apparues qu’après cette date.

    Un impact des humains sur la mégafaune

    Des résultats similaires ont été obtenus lors de la réévaluation des lésions osseuses interprétées auparavant comme des marques de coupe dans des échantillons d’anciennes collections. L’étude a également confirmé des preuves antérieures d’une extinction de la mégafaune commençant vers 1200 ans BP.

    Ces découvertes s’ajoutent aux preuves montrant que la colonisation humaine préhistorique de Madagascar a commencé entre 1350 et 1100 ans et suggèrent que la chasse a progressivement conduit à l’extinction de la mégafaune de l’île.

    Les auteurs ajoutent : Des estimations récentes indiquent une arrivée humaine à Madagascar il y a environ 10 000 ans. Diverses preuves (dommages aux os, paléoécologie, histoire de la génomique et des langues, archéologie, biote introduit et capacité de navigation) indiquent que la colonisation humaine initiale à Madagascar a été plus tardive à environ 1350-1100 ans BP, les résultats ont des conséquences sur le déclin et l’extinction de la mégafaune, une phase proposée de la première phase de la chasse et de la cueillette en Afrique et sur les voyages transocéaniques en provenance de l’Asie du Sud-Est.

    Sources

    1.
    New evidence of megafaunal bone damage indicates late colonization of Madagascar. PLoS ONE. 10.1371/journal.pone.0204368″ target=”_blank” rel=”noopener noreferrer”>http://dx.doi.org/10.1371/journal.pone.0204368. Published October 9, 2018. Accessed October 9, 2018.

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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