Un lac d’eau liquide sous la surface de Mars ?


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  • En utilisant un radar, les chercheurs suggèrent la présence d’un lac d’eau liquide sous la surface de Mars. Le profil radar correspond aux lacs qu’on trouve sous les calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique.


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    Une mosaïque de couleurs d’une portion de Planum Australe, dans laquelle la zone d’étude est mise en évidence par une mosaïque d'image THEMIS IR. La puissance de l'écho sous la surface est codée par couleur et le bleu profond correspond aux plus fortes réflexions, interprétées comme étant causées par la présence d'eau - Crédit : USGS Astrogeology Science Center, Arizona State University, INAF
    Une mosaïque de couleurs d’une portion de Planum Australe, dans laquelle la zone d’étude est mise en évidence par une mosaïque d'image THEMIS IR. La puissance de l'écho sous la surface est codée par couleur et le bleu profond correspond aux plus fortes réflexions, interprétées comme étant causées par la présence d'eau - Crédit : USGS Astrogeology Science Center, Arizona State University, INAF

    En résolvant un débat de plusieurs décennies sur la présence d’eau liquide sur Mars, des chercheurs, utilisant le radar pour sonder les calottes polaires de la planète, ont détecté un lac d’eau liquide sous la glace martienne. Il s’étend sur 20 kilomètres selon les auteurs. La détection a été effectuée à l’aide de l’instrument MARSIS (Mars Advanced Radar for Subsurface and Ionosphere Sounding) sur la sonde Mars Express.1

    Un lac sous-glaciaire sous la surface

    MARSIS envoie des impulsions radars qui pénètrent la surface et les calottes glaciaires de la planète, puis mesure la propagation des ondes radioélectriques et leur retour vers la sonde. Les réflexions sur les caractéristiques de la sous-surface fournissent aux scientifiques des informations sur ce qui se trouve sous la surface. De mai 2012 à décembre 2015, Roberto Orosei et ses collègues ont utilisé MARSIS pour étudier une région appelée Planum Australe, située dans la calotte glaciaire méridionale de Mars. Ils ont obtenu 29 séries d’échantillons radar, cartographiant une zone présentant un très fort changement du signal radar associé, à environ 1,5 kilomètre sous la surface de la glace et s’étendant latéralement sur environ 20 kilomètres.

    Une mosaïque de couleurs d’une portion de Planum Australe, dans laquelle la zone d’étude est mise en évidence par une mosaïque d'image THEMIS IR. La puissance de l'écho sous la surface est codée par couleur et le bleu profond correspond aux plus fortes réflexions, interprétées comme étant causées par la présence d'eau - Crédit : USGS Astrogeology Science Center, Arizona State University, INAF

    Une mosaïque de couleurs d’une portion de Planum Australe, dans laquelle la zone d’étude est mise en évidence par une mosaïque d’image THEMIS IR. La puissance de l’écho sous la surface est codée par couleur et le bleu profond correspond aux plus fortes réflexions, interprétées comme étant causées par la présence d’eau – Crédit : USGS Astrogeology Science Center, Arizona State University, INAF

    Le profil radar de cette zone est similaire à celui des lacs d’eau liquide trouvés sous les calottes glaciaires antarctiques et groenlandaises sur Terre, ce qui suggère qu’il y a un lac sous-glaciaire à cet endroit sur Mars. Même si la température devrait être inférieure au point de congélation de l’eau pure, Orosei et al. estiment que les sels dissous de magnésium, de calcium et de sodium, connus pour être présents dans les roches martiennes, pourraient être dissous dans l’eau pour former une saumure. Avec la pression de la glace sus-jacente, cela réduit le point de fusion, permettant au lac de rester liquide, comme cela se produit sur Terre.

    Sources

    1.
    Radar evidence of subglacial liquid water on Mars. Science. 10.1126/science.aar7268″ target=”_blank” rel=”noopener noreferrer”>http://dx.doi.org/10.1126/science.aar7268. Published July 25, 2018. Accessed July 25, 2018.

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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