Proxima B, une planète similaire à la Terre orbitant autour de Proxima Centauri


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  • Proxima B, une planète qui orbite autour de l’étoile Proxima Centauri, va devenir le centre d’attention des prochains voyages interstellaires. Elle est similaire à la Terre et elle est dans la zone habitable suggérant qu’il y a de l’eau liquide à sa surface.


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    Proxima B, une planète qui orbite autour de l'étoile Proxima Centauri, va devenir le centre d'attention des prochains voyages interstellaires. Elle est similaire à la Terre et elle est dans la zone habitable suggérant qu'il y a de l'eau liquide à sa surface.

    Proxima Centauri, l’étoile la plus proche du soleil, possède une planète similaire à celle de la Terre et elle est située dans une zone qui permettrait à l’eau liquide d’exister à sa surface. La découverte, rapportée dans la revue Nature (Papier complet via Sci-Hub), est la conclusion des rêves des auteurs de science-fiction. Un monde potentiellement habitable qui est suffisamment proche pour envisager un voyage interstellaire. La recherche de la vie commence maintenant selon Guillem Anglada-Escudé, un astronome de la Queen Mary University à Londres et chef de l’équipe qui a fait la découverte.

    Et on pourrait explorer ce monde grâce à l’annonce récente de l’initiative Breakthrough Starshot qui veut envoyer des vaisseaux miniatures propulsés par des voiles et des lasers. En ayant une vitesse de 20 % de celle de la lumière, ces vaisseaux mettraient 20 ans pour couvrir les 1,3 Parsecs entre la Terre et Proxima Centauri.

    La planète Proxima B possède une masse qui fait 1,3 fois de celle de la Terre. La planète orbite autour d’une naine rouge, une étoile plus petite et plus faible que la Terre, tous les 11,2 jours. C’est la planète idéale à côté d’une étoile idéale selon David Kipping, un astronome de l’université de Columbia. Des études précédentes ont suggéré l’existence d’une planète autour de Proxima. En 2000, un spectrographe de l’Observatoire européen austral (ESO) a observé des changements dans la lumière de l’étoile provoquée par une poussée gravitationnelle typique d’une planète. Les résultats ont suggéré qu’il y a quelque chose qui se produit sur l’étoile tous les 11,2 jours. Mais les astronomes ne pouvaient pas déterminer si c’était une planète ou des éruptions stellaires.

    L’alignement de la planète et de l’étoile

    En janvier 2016, Anglada-Escudé et ses collègues ont lancé une campagne pour affiner la planète Proxima B. L’ESO a accepté leur requête pour observer en utilisant un second instrument pour détecter les exoplanètes. L’observation était de 20 minutes chaque nuit du 19 janvier jusqu’au 31 mars. Mais après seulement 10 nuits, nous avions trouvé la preuve selon Anglada-Escudé.

    L’équipe a surnommé leur campagne comme un point rouge pâle en l’honneur de l’image prise par la sonde Voyager 1 de la Terre intitulée un point bleu pâle. Étant donné que Proxima est une naine rouge, alors la planète semblera rouge ou orange. Mais même si la planète orbite dans une zone qui permettrait l’existence de l’eau liquide, d’autres éléments pourraient la rendre invivable. Ainsi, la planète Proxima B pourrait subir une synchronisation entre sa rotation sur elle-même et sa révolution sous l’effet gravitationnel de l’étoile. Un phénomène connu comme le Tidal Lock qui fait que la planète présenterait la même face à l’étoile. Une partie qui serait écorchée par les rayonnements de l’étoile et l’autre qui serait totalement sombre et glaciale. De plus, la naine rouge pourrait projeter des éruptions de rayons X qui seraient destructrices, car on ignore si la planète possède une atmosphère protectrice.

    Proxima appartient au système de triple étoile appelé Alpha Centauri. En 2012, on avait déjà prétendu qu’il y avait une planète similaire à la Terre autour d’un autre membre du trio stellaire (Alpha Centauri B2). Mais la découverte s’est révélée fausse par la suite. Mais cette fois, les résultats semblent plus robustes.

    Fausse alarme

    Cette fois, la combinaison des nouvelles observations et des anciennes mesures datant de 2000 augmentent la confiance en la découverte selon l’équipe. Les résultats sont robustes et ils ont été confirmés au fil du temps selon Michael Endl, un membre de l’équipe et astronome à l’université du Texas. Il y a une signature très nette d’une planète. En fait, les données suggèrent l’existence d’une seconde planète avec une orbite de 100 à 400 jours.

    Désormais, les chercheurs espèrent en apprendre plus sur la planète lorsqu’elle passe en face de son étoile par rapport à la Terre. Les chances sont faibles, mais un tel passage révélerait des détails de Proxima B tels que la présence d’une atmosphère. La découverte de Proxima B survient alors qu’on a un intérêt croissant pour les petites planètes autour d’étoiles naines selon Steinn Sigurdsson, un astrophysicien de l’université de Pennsylvanie. Le télescope Kepler a montré que les planètes rocheuses sont plus fréquentes à proximité d’étoiles naines. Et les étoiles naines sont les plus nombreuses dans une galaxie.

    Un jour, la planète Proxima B pourrait donner naissance à une nouvelle étape dans la recherche planétaire. Elle nous donne un objectif pour construire la prochaine génération de télescope et on pourrait même la visiter un jour. Utopique, mais tout est permis en astronomie.

     

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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