Comment le poisson-clown a-t-il obtenu ses rayures ?


  • FrançaisFrançais

  • Une recherche offre des pistes sur la manière dont les poissons-clowns ont obtenu leurs rayures. Cela permettra aussi de comprendre la diversité des poissons de récifs coralliens.


    Suivez-nous sur notre page Facebook et notre canal Telegram

    Une recherche offre des pistes sur la manière dont les poissons-clowns ont obtenu leurs rayures. Cela permettra aussi de comprendre la diversité des poissons de récifs coralliens.

    Les poissons de récifs coralliens, y compris les poissons-clowns, présentent une grande variété de couleurs, mais on ignore comment ces couleurs ont évolué ou comment elles se sont développées au cours de la vie d’un poisson. Des recherches publiées dans BMC Biology apportent un éclairage nouveau sur l’évolution des différents motifs de rayure chez les poissons-clowns et sur la manière dont ces modèles évoluent à mesure que des individus de différentes espèces évoluent des larves en adultes.1

    L’évolution du poisson-clown

    Le Dr Vincent Laudet, auteur correspondant à l’Université de Sorbonne (France), a déclaré : Nous montrons que l’ancêtre du poisson-clown possédait trois bandes blanches. Alors que certaines espèces évoluaient, elles ont perdu leurs bandes et nous avons révélé une similitude surprenante entre la perte de ces bandes dans l’évolution de cette espèce et le développement de différents motifs de rayure chez des individus de différentes espèces aujourd’hui.

    En étudiant deux espèces de poissons-clowns, Amphiprion ocellaris et Amphiprion frenatus, qui ont respectivement sur bandes ou une seule bande sur la tête, les auteurs ont constaté que peu après l’éclosion, les larves des deux espèces n’avaient aucune rayure. Par la suite, les deux espèces ont acquis des bandes sur la tête et le tronc en même temps, A. oscellaris acquérant une troisième bande près de la queue et A. frenatus perdant la bande du tronc avant d’atteindre l’âge adulte.

    En examinant les informations sur le développement de 26 espèces supplémentaires de poissons-clowns, les auteurs ont observé qu’au moins 9 espèces avaient plus de bandes que les juvéniles, ce qui a incité les auteurs à étudier le développement des rayures chez les poissons-clowns. Le Dr Laudet a déclaré : Il est intéressant de noter que chaque espèce moderne de poisson-clown a obtenu ces rayures allant de l’avant vers l’arrière avant leur naissance, avant que les individus de certaines espèces aient perdu leurs bandes à mesure qu’ils devenaient des adultes.

    La perte des rayures pendant l’âge adulte

    Et c’est similaire à la perte de bandes qu’on a observées pendant l’évolution du poisson-clown. Tous les poissons-clowns ont commencé avec 3 bandes, similaires à leur ancêtre commun. Quand elles se sont diversifiées pour former 30 espèces différentes, certains poissons-clowns ont perdu leurs bandes dans un pattern qui est similaire à celui où les poissons-clowns perdent leurs bandes à l’âge adulte.

    Le Dr Laudet a ajouté : Il est également intéressant de noter que si le nombre de bandes des poissons-clowns varie de zéro à trois, la répartition de ces rayures est limitée. Dans toutes les espèces à deux bandes, la bande la plus proche de la queue a été perdue tandis que les rayures de la tête et du tronc sont conservées. Toutes les espèces à une seule rayure ont conservé la rayure de la tête et ont perdu les rayures du tronc et de la queue. Vous ne trouverez jamais un poisson-clown avec une seule bande près de la queue, ou une bande près de la queue et la tête.

    Afin d’étudier les mécanismes moléculaires qui sous-tendent la formation et la perte des bandes, les auteurs ont traité les larves de poissons-clowns avec une substance connue pour supprimer le développement des bandes chez le poisson-zèbre. La substance agit en ciblant certains récepteurs dans les iridophores ; les cellules qui produisent une couleur réfléchissante/irisée. Les auteurs ont constaté que les larves traitées avec la substance ne développaient pas complètement les rayures ou ne présentaient aucune bande de manière dépendante de la dose.

    Les résultats suggèrent que les bandes blanches chez les poissons-clowns sont produites par les iridophores et qu’une diminution du nombre de ces cellules inhibera la formation des bandes. Le Dr Laudet a déclaré : Étant donné que les poissons de récifs coralliens fournissent des exemples de motifs de couleur complexes, ils offrent une opportunité unique de mieux comprendre l’origine de ces caractères. L’explication sur pourquoi les motifs de la pigmentation des récifs coralliens sont si diversifiés nous aidera à comprendre la formation de phénotypes très complexes.

    Les auteurs suggèrent également un objectif possible pour les différents motifs de bande ; ils permettent aux poissons-clowns de reconnaître des individus appartenant à la même espèce, y compris des partenaires potentiels pour la reproduction.

    Sources

    1.
    Ontogenetic and phylogenetic simplification during white stripe evolution in clownfishes. BMC Biology. 10.1186/s12915-018-0559-7″ target=”_blank” rel=”noopener noreferrer”>http://dx.doi.org/10.1186/s12915-018-0559-7. Published September 3, 2018. Accessed September 3, 2018.

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

    Pour me contacter personnellement :

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *