Acné : Le comportement d’une bactérie comme une cause possible


  • FrançaisFrançais

  • Les chercheurs proposent une nouvelle hypothèse selon laquelle une bactérie, la Propionibacterium acnes, pourrait provoquer l’acné à cause de l’absence d’oxygène.


    Suivez-nous sur notre page Facebook et notre canal Telegram

    Les chercheurs proposent une nouvelle hypothèse selon laquelle une bactérie, la Propionibacterium acnes, pourrait provoquer l'acné à cause de l'absence d'oxygène.

    Dans un environnement normal, cette bactérie est inoffensive, mais à cause de l’absence d’oxygène, elle peut provoquer l’apparition de boutons sur la peau caractéristique de l’acné. Pour les chercheurs, c’est une avancée qui permettra d’améliorer les traitements contre l’acné dans les prochaines années. Richard Gallo et ses collègues de l’université de Californie ont découvert que cette bactérie qui vit sur la peau peut déclencher des inflammations si elle est piégée dans un environnement privé d’air tel que celui qu’on trouve dans les follicules pileux.

    Dans un environnement privé d’air, la bactérie, la Propionibacterium acnes, va transformer le sébum, une sécrétion par les glandes sébacées de la peau, en des acides gras qui activent l’inflammation dans les cellules épidermiques voisines. En analysant la combinaison de la bactérie avec les cellules de la peau et des cheveux humains, l’équipe de Gallo a découvert que ces acides gras désactivent des enzymes appelés histone-désacétylases qui freinent normalement l’inflammation. Une fois que ce frein est cassé, on a une réaction chimique qui est produite par les cellules épidermiques qui aggravent les inflammations propres à l’acné.

    Et malheureusement, le gommage de votre visage ne servira à rien puisque les bactéries s’agglutinent pour former ce qu’on appelle des biofilms qui leur permettent de s’accrocher à la peau. Et des thérapies sont problématiques, car certaines souches de la Propionibacterium acnes sont bénéfiques à la bonne santé de la peau. Mais l’équipe de Gallo est confiante en estimant que cela permettra d’améliorer des traitements existants pour inhiber ces acides gras ou réduire leur impact sur la peau.

    Les chercheurs estiment également que cette découverte pourrait expliquer pourquoi certaines personnes sont plus vulnérables à l’acné. Leurs follicules pileux pourraient être particulièrement suffocants. De même, certaines personnes pourraient hériter de gènes qui augmenteraient la vulnérabilité des cellules épidermiques à l’inflammation provenant des acides gras produits par la bactérie. On a également la possibilité que certaines souches de la bactérie produisent une quantité excessive d’acides gras. Les adolescents sont plus vulnérables à l’acné parce que l’augmentation des hormones sexuelles pendant la puberté provoque une production supplémentaire de sébum sur la peau. Ce surplus de sébum permet à la bactérie de produire beaucoup plus d’acides gras qui aggravent l’inflammation et donc, plus de points sur la peau. Après cette découverte, il faudra attendre 3 à 5 ans pour espérer un traitement en utilisant la compréhension de ce nouveau comportement de cette bactérie.

    Source : Science Immunology

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

    Pour me contacter personnellement :

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *