Une intelligence artificielle qui passe des examens scolaires


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    Si l’intelligence artificielle passe de vrais examens scolaires, alors on pourrait lui apprendre le concept du sens commun.

    L’intelligence artificielle va à l’école

    Quelle est la période de l’année où la fourrure du lapin devient la plus épaisse ? Une intelligence artificielle appelée Aristo pourrait vous répondre parce qu’il a lu des leçons de science d’une classe de quatrième année (système éducatif américain) sur le fait que les fourrures des ours deviennent épaisses pendant l’hiver. Et il sait que le lapin est un mammifère et il peut donc faire la comparaison. Cette intelligence artificielle Aristo est en train d’étudier actuellement pour passer l’examen standard de science dans l’Etat de New York.

    Aristo est développé par les chercheurs de l’Allen Institute for Artificial Intelligence à Seattle. Cet institut veut permettre aux IA d’avoir la mesure du sens commun concernant le monde. Le CEO de l’institut, Oren Etzioni, a déclaré que la meilleure manière de mesurer les progrès de l’enfance numérique d’une intelligence artificielle est de lui faire passer des tests qui sont effectués par des enfants scolarisés. Et ce chercheur tente de convaincre d’autres spécialistes de l’IA d’adopter les examens solaires pour faire progresser l’intelligence artificielle.

    Un concours pour les intelligences artificielles qui auront la meilleure note

    Nous pouvons placer notre compréhension du progrès de l’intelligence artificielle et dans le langage naturel sur une base objective selon Etzioni. En étant capables de comparer les mérites des différentes approches, nous pourrons facilement identifier celles qui fonctionnent le mieux. En octobre 2015, l’Allen Institute va lancer un concours pour créer des intelligences artificielles qui pourront passer des examens de huitième année. Le concours aura lieu sur le site de Kaggle qui est spécialisé dans la science de données où les participants pourront accéder à des milliers de questions pour entrainer leur intelligence artificielle. Un prix de 50 000 dollars sera donné à celui qui créera l’IA ayant obtenu la meilleure note.

    Pour le moment, Ariso est loin de pouvoir passer son examen de science. La note requise est de 65 % et Aristo peut répondre uniquement à des questions avec des choix multiples. Et ces dernières ne représentent que deux tiers du test. Aristo a obtenu une note de 75 % sur les questions qui n’impliquent pas des diagrammes et 45 % sur les questions avec des diagrammes selon Etzioni. Aristo a aussi répondu à 63 % des questions de huitième année sur des questions à choix multiples qui excluent des diagrammes. Vous pouvez consulter les réponses d’Aristo sur les questions de 4e année sur le site de l’Allen Institute. L’IA utilise un algorithme de raisonnement pour répondre à des questions en utilisant des connaissances qu’il a dénichées sur le web.

    Le sens commun comme un lien entre l’humain et la machine

    Il est très difficile d’apprendre le sens commun à une intelligence artificielle, mais c’est une méthode efficace pour que les machines puissent aider les humains de nombreuses manières. Si nous voulons construire des systèmes qui soient naturels et robustes pour les humains, alors l’intelligence artificielle devra avoir le sens commun. Et c’est un point de vue qui est partagé par de nombreux chercheurs incluant ceux du laboratoire d’IA de Facebook. Facebook veut créer des assistants virtuels qui soient capables de conversations basiques. Des assistants tels que Siri ou Cortana sont très limités, car ils ne possèdent aucun sens commun. Ils vous répondent uniquement à partir d’une liste prédéfinie de règles.

    Ernest Davis, professeur à l’université de New York, admet qu’une manière de mesurer le sens commun de l’intelligence artificielle pourra faire progresser le secteur, mais il ne pense pas que des examens scolaires soient le bon choix. En utilisant des tests adaptés pour des enfants, les chercheurs s’assurent que les tests ne soient pas trop faciles selon ce professeur. Mais étant donné que les enfants sont beaucoup plus performants pour comprendre le monde que les machines, les tests écrits pour eux ne peuvent pas être utilisés pour apprendre le sens commun aux machines.

    Selon Davis : Ce qui est difficile pour un humain est très différent de ce qui est difficile pour les machines. Des tests normalisés ne permettent pas de couvrir le genre de problème qui est difficile pour une intelligence artificielle. Et Davis estime qu’une meilleure alternative est de créer des examens spécifiques pour les machines. Et ce chercheur donne même un exemple de question :

    La vache préférée de Sally est morte aujourd’hui. La vache sera sans doute vivante :

    • Demain
    • Dans une semaine
    • Dans un an
    • Dans quelques années
    • La vache ne sera jamais plus vivante

    Ce type de question permet d’avoir un apprentissage en douceur pour les machines. Mais Etzioni estime que ce type de question ne teste pas la capacité d’une intelligence artificielle à comprendre le sens commun. Il faut que la machine puisse traiter des réponses qui correspondent à nos normes pour qu’il ait le même sens commun que nous. Les examens scolaires permettent de placer la machine et l’humain sur un même pied d’égalité.

     

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009.

    Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire.

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