Adieu au terme « statistiquement significatif » dans la recherche scientifique ?
Les scientifiques devraient cesser d’utiliser le terme statistiquement significatif dans leurs recherches selon un éditorial dans The American Statistician.
Un peu de toute l'actualité scientifique
La recherche et la publication scientifique sont très méconnus du public. Mais depuis quelques années, les médias et le public commencent à connaitre les coulisses de la recherche scientifique avec le manque de financement, la pression de publier à tout prix avec le Publish or Perish, le Predatory Publishing, mais également des pratiques abusives des éditeurs de revues scientifiques. Dans cette catégorie, nous proposons les actualités de la recherche et de la publication scientifique et tout ce qui l’entoure.
Les scientifiques devraient cesser d’utiliser le terme statistiquement significatif dans leurs recherches selon un éditorial dans The American Statistician.
Dans le monde actuel de la science et des affaires, il est de plus en plus courant d’entendre que la résolution de gros problèmes nécessite une grande équipe. Mais une nouvelle analyse de plus de 65 millions de papiers scientifiques, de brevets et de projets logiciels a révélé que des équipes plus petites produisaient des recherches beaucoup plus novatrices.
Des éditeurs qui détiennent un monopole sur la publication. Un accès exorbitant aux papiers scientifiques. La publication scientifique souffre de nombreux problèmes, mais on peut résoudre une grande partie de ces problèmes.
Une recherche, publiée en 2016, montre qu’il n’y a aucune différence significative entre un papier publié dans un serveur de prépublication comme arXiv et le même papier qui sera publié dans une revue évaluée par les pairs. Cela signifie que contrairement à ce qu’ils prétendent, les éditeurs n’ajoutent quasiment pas de valeur ajoutée.
Depuis quelques mois, des chercheurs et des médias pointent que l’industrie du sucre aurait influencé des études scientifiques minimisant le rôle du sucre dans les maladies cardiaques. Une analyse historique montre que ce complot n’a jamais existé.
Une enquête publiée par le BMJ révèle des préoccupations sur la façon dont les chercheurs ont déformé les résultats des études sur les animaux pour obtenir des fonds et l’approbation des essais humains pour tester un nouveau vaccin contre la tuberculose.
Il y a 50 ans, l’industrie du sucre aurait fermé les yeux sur une étude montrant le lien entre le saccharose (sucre) et la maladie coronarienne ainsi que le cancer de la vessie. Ces révélations viennent de documents internes de la Sugar Research Fondation, mais il est assez problématique de tirer des conclusions sur le consensus actuel à partir de documents datant de 50 ans.
Une étude révèle des problèmes et des disparités sur l’ordre des auteurs et la contribution des déclarations dans les publications scientifiques. L’ordre des auteurs est important pour les chercheurs, car il détermine ceux qui ont contribué le plus au papier, mais ce n’est pas toujours aussi simple.
Le Pew Research Center publie une étude sur la consommation de l’actualité scientifique chez les Américains. La plupart se contentent des actualités scientifiques dans les médias généralistes et seule une petite partie fait l’effort de chercher et de lire les actualités provenant de sources spécialisées.
Une revue systématique des papiers scientifiques biomédicaux révèle une apparition du « Spin » dans 26 % des cas et cela peut augmenter à 84 % pour des essais non randomisés. Le Spin est un terme dans la publication scientifique qui indique une présentation ou une interprétation biaisée pour faire croire que les résultats d’une étude sont plus favorables.