1 personne sur 5 a déjà espionné le compte Facebook de ses amis

Une nouvelle étude suggère que ce sont nos proches qui sont les plus dangereux quand il s’agit de protéger notre compte Facebook contrairement aux idées reçues sur le piratage. Dans une étude portant sur 1 308 adultes américains, les chercheurs de l’université de Colombie-Britannique ont découvert que 24 % des personnes, soit 1 sur 5, ont déjà espionné le compte Facebook de leurs amis, de leurs partenaires ou des membres de leurs familles.¹

C’est clairement une pratique répandue. Les messages privés, les photos et les vidéos sont des cibles faciles quand le propriétaire est connecté sur son compte et qu’il le laisse sans surveillance et c’est aussi valable pour les appareils mobiles selon Wali Ahmed Usmani, auteur de l’étude et étudiant dans un Master en informatique.

Les personnes ont admis qu’ils espionnaient le compte de leurs amis, de leurs familles ou de leur partenaire par curiosité ou divertissement tel que publier un statut dérangeant sur leur profil. Mais d’autres motivations sont plus sombres avec la jalousie, la revanche après une rupture ou l’animosité. Les espions par jalousie planifient leurs actions et ils se concentrent sur les messages privés en accédant au compte pendant plus d’un quart d’heure selon Ivan Beschastnikh, un auteur senior du papier. Et les conséquences peuvent être dramatiques, car dans la plupart des cas, la découverte de l’espionnage met un terme à la relation.

Ces résultats soulignent l’inefficacité des mots de passe et des PINs sur les appareils pour stopper les accès non autorisés selon Kosta Beznosov, professeur en ingénierie électrique et informatique et un autre auteur senior de l’étude. Il n’y a pas de protection idéale, mais le changement régulier des mots de passe, mais également la déconnexion peut réduire cet espionnage domestique.

En 2009, une recherche démontrait qu’on pouvait identifier l’orientation sexuelle d’un utilisateur uniquement par ce qu’il poste en public.² En 2010, une étude démontrait que les utilisateurs connaissent les risques de la vie privée sur Facebook, mais leurs craintes pointent vers des menaces externes tandis que l’étude actuelle souligne que le danger vient principalement de cercles et de personnes dont on ne se méfie pas.³ Et en 2012, une recherche suggérait que le Stalking sur Facebook (surveiller constamment quelqu’un sur Facebook) nuisait considérablement aux personnes après les ruptures.⁴ Le stalking post-rupture augmente les durées de guérison et de retour à une vie normale.

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