Site icon Actualité Houssenia Writing

Le pied d’un Australopithecus afarensis était similaire à celui d’un singe

Cette découverte remet en question l’hypothèse de longue date selon laquelle A. afarensis était exclusivement bipède (n’utilisant que deux pattes pour marcher) et ne montait qu’occasionnellement dans les arbres. Les fossiles d’hominidés juvéniles fournissent des aperçus uniques sur la façon dont les traits (comme la dextérité du pied) deviennent moins apparents lorsque l’individu grandit à l’âge adulte. Mais les spécimens juvéniles de la plupart des ancêtres des hominidés humains sont rares, et il a donc été difficile de retracer l’importance des traits choisis chez les animaux au fil du temps.1

La rareté des jeunes fossiles d’hominidés

En 2002, les archéologues ont découvert un squelette partiel bien conservé d’un nourrisson A. afarensis, que l’on croyait âgé d’environ 3 ans au moment du décès. Même si ce fossile de Dikika en Éthiopie, âgé de 3,32 millions d’années, a déjà été analysé dans une précédente étude de 2006, de nombreux éléments du squelette, y compris le pied partiel connu sous le nom de DIK-1-1f, étaient enfouis dans les sédiments et devaient donc soigneusement découvert.

Le pied de Dikika est une partie d’un squelette partiel d’un squelette d’un Australopithecus afarensis âgé de 3,32 millions d’années – Crédit : Zeray Alemseged

De nombreuses de ces structures ont maintenant été exposées après des travaux préparatoires supplémentaires jusqu’en 2013 et dans cette nouvelle étude, Jeremy M. DeSilva et ses collègues rapportent les caractéristiques de ce jeune hominien. Ils ont découvert que ce bébé possédait plusieurs des structures nécessaires pour marcher sur deux jambes qu’on a trouvées dans des spécimens adultes, mais il a également conservé une convexité du cunéiforme médial, un os important pour le mouvement des articulations, comme celui impliqué dans l’escalade dans l’âge adulte selon les chercheurs. Cette preuve de la mobilité accrue de l’orteil est un modèle semblable à celui des singes. DeSilva et al. estiment que cela suggère un avantage sélectif de ce trait et il offre de nouvelles perspectives sur l’évolution de la bipédie.

Sources

1.
Science Advances. Science Advances. 10.1126/sciadv.aar7723″ target=”_blank” rel=”noopener noreferrer”>http://dx.doi.org/10.1126/sciadv.aar7723. Published July 4, 2018. Accessed July 4, 2018.
Quitter la version mobile