IBM veut remplacer 1800 emplois par de l’IA d’ici les 5 prochaines années, a annoncé Arvind Krishna lors d’une interview accordée à Bloomberg. Il s’agit principalement de postes de back offices et de bureaucratie, plus rémunérés que les emplois ouvriers. Les développeurs sont également menacés par l’automatisation croissante, avec une perte prévue de 7800 emplois jusqu’en 2028. IBM emploie actuellement 260 000 personnes. Cette tendance touche également d’autres entreprises, telles qu’Amazon et Facebook, mais IBM est la première entreprise à annoncer ouvertement qu’elle remplace des emplois en raison de l’automatisation.
Le World Economic Forum (WEF) a publié un rapport sur l’avenir du travail, qui prédit la suppression de 83 millions d’emplois secondaires due à l’automatisation. Le rapport s’appuie sur 803 entreprises comptant plus de 11 millions d’employés, mais ne précise pas les pays concernés, ce qui laisse entendre qu’il s’agit probablement d’entreprises occidentales. Le WEF est une organisation néolibérale qui tend à privatiser les bénéfices et centraliser les ressources entre les mains d’une minorité, ce qui pourrait mener à une inégalité croissante dans le monde.
Microsoft a de son côté annoncé la sortie d’un chat GPT pour le business, avec une protection de la vie privée accrue par rapport aux précédents modèles. Aucune annonce n’a été faite quant au prix, mais Microsoft a la réputation de pratiquer des tarifs élevés. L’entreprise prend ainsi le risque d’être concurrencée par des entreprises telles qu’OpenAI, qui propose un produit similaire à un prix plus abordable. Microsoft pourrait devenir une très grosse entreprise en s’imposant sur le marché de l’IA, mais doit faire face à une concurrence accrue.
Cette automatisation croissante ne doit pas être considérée comme une apocalypse, selon la journaliste, mais comme une opportunité pour les employeurs de complémenter et d’améliorer l’efficacité des employés, plutôt que de les remplacer purement et simplement. La société doit revoir sa mentalité capitaliste afin de répartir les bénéfices plus équitablement, plutôt que de centraliser les ressources entre les mains d’une élite mondiale. De nombreuses ressources et emplois pourraient être créés grâce à l’automatisation, notamment dans le secteur des services. Toutefois, les employeurs pourraient également utiliser l’automatisation comme un moyen de faire chanter les travailleurs en menaçant de les remplacer par des robots.
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