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Famine à Madagascar : Premières victimes dans la région Androy

La sécheresse fait ses premières victimes dans le sud de Madagascar

La sécheresse ne fait qu’empirer dans le sud de Madagascar. Le ministère de la Population rapporte 3 morts qui ont été provoqué indirectement par la malnutrition. Chaque année, la sécheresse provoque des problèmes de malnutrition, mais l’année 2016 sera plus grave à cause du phénomène El Nino qui réduit considérablement les pluies, augmente les feux de forêt et la vulnérabilité des populations.

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La FAO estime que Madagascar sera l’un des plus touchés par la malnutrition et l’organisation appelait déjà à des solutions dès le mois d’octobre 2015. Mais les autorités semblent avoir les bras ballants face à l’ampleur du problème. On peut lire que les autorités, les ONG, les associations et la présidence  vont remettre sur table les divers plans de lutte contre le Kere déjà mis à l’étude ces dernières années ; de choisir une bonne fois pour toute, la meilleure stratégie à adopter et d’élaborer sa mise en œuvre effective, dans les meilleurs délais, afin de mettre la population à l’abri des problèmes d’insécurité alimentaire liés à la sècheresse.

Donc si on comprend bien, les différents responsables vont encore choisir la meilleure solution parmi celles qui sont disponibles et vu la lenteur de la politique, on peut dire qu’on aura une réponse l’année prochaine. La sécheresse dans le sud est un problème récurrent, mais personne n’a réussi à trouver des solutions pérennes pour la bonne et simple raison que le Sud est considéré comme étant secondaire par rapport aux autres régions. Si la famine frappait Nosy-Be ou Sainte-Marie, on peut penser que les autorités réagiraient au quart de tour puisque les touristes ne veulent pas voir des enfants qui n’ont que la peau sur les os.

Dans son livre Madagascar hier et aujourd’hui de 1947, Pierre Launois écrivait que les populations dans le sud de Madagascar ont énormément du mal à trouver de l’eau. Les habitants doivent faire plus de 20 km par jour pour puiser l’eau dans des sources d’eau qui se tarissent à toute vitesse. 1947, près de 69 ans plus tard, on se rend compte que le Sud de Madagascar semble figé dans le temps ou qu’il y a des personnes qui font en sorte que les choses n’avancent pas.

Les autorités doivent se bouger les fesses dans les plus brefs délais. Et ce n’est pas en lançant des appels aux dons que cela va résoudre le problème sur le long terme. Etant donné que la plupart des donations disparaissent mystérieusement dans la poche de quelques uns, elles ne font qu’empirer le problème. Par dépit ou par colère, ces populations se tournent vers le banditisme et à chaque fois que la sécheresse fait des ravages, le phénomène des Dahalos prend de l’ampleur. L’année dernière, les criquets avaient atteint la capitale pour que les autorités investissent dans la lutte anti-acridienne. Est-ce qu’il faudra que les populations du sud débarquent par milliers devant le Palais d’Anosy ou le Palais d’Iavoloha pour qu’on fasse enfin quelque chose ?

 

Madagascar : Entre crises perpétuelles et espoirs sans lendemain

Si dans les cartes postales, Madagascar possède une image idyllique, faisant baver les occidentaux qui respirent de la brique à longueur de journée, la réalité est toute autre. Pauvreté, misère, famine, corruption, népotisme, autant de mots qui sont coupables des maux malgaches.

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