Le meurtre démocratique des peuples européens

Ci-dessous, je liste les suffrages du vote populaire obtenus par les différents gouvernements des pays européens. Cela permet de montrer une absence totale de légitimité par la totalité des dirigeants. Et pour l’Union européenne, c’est encore pire.

• Allemagne – Les dernières élections en Allemagne, datant de 2021, montre que la coalition au pouvoir n’a reçu que 25,7 % du vote populaire.
• France – Les dernières élections législatives de 2022 n’ont pas permis au gouvernement d’avoir une majorité absolue. Le parti LREM n’a reçu que 25,8 % du vote populaire.
• Royaume-Uni – Liz Truss n’a pas été élu par le peuple et elle a simplement remplacé Boris Johnson après que celui-ci ait été trahi par son propre parti. Etant donné que les prochaines élections générales britanniques n’auront lieu qu’en 2025, cela signifie que le parti au pouvoir va régner sans aucune légitimité et sans rien demander au peuple pendant plus de 3 ans.
• Italie – Les dernières élections ont permis à Giorgia Meloni et son parti Fratelli d’Italia d’avoir une majorité. Mais dans le vote populaire, elle n’a reçu que 26 % des suffrages.
• Espagne – Les dernières élections ont eu lieu en 2019. Le vote populaire a atteint 26 % et les prochaines échéances sont prévues pour 2023.
• Pologne – Les élections nationales ont eu lieu en 2019. Le parti Loi et Justice a pris le contrôle de la Chambre Basse. Mais l’opposition avec le parti Droite Unie a mis la main sur le Sénat. On a donc un pouvoir divisé et partiellement bloqué. Le vote populaire a atteint 43,9 %.
• Roumanie – Les dernières élections en Roumanie ont eu lieu en 2020. Une coalition s’est formé en obtenant 25,58 % du vote populaire. Leurs prochaines élections auront lieu en 2025.
• Pays-Bas – Les dernières élections ont eu lieu en 2021 avec une large coalition menée par le Parti populaire pour la liberté et la démocratie. Les politiciens hollandais ont ratissé tous les fonds de tiroir, mais ils n’ont obtenu que 21,9 % du vote populaire.
• Belgique – Sans doute le pire élève, car on a un vote populaire qui atteint seulement 8,54 %. Les dernières élections ont eu lieu en 2019 avec le parti Nieuw-Vlaamse Alliantie qui obtient 16 % des suffrages, mais le Premier ministre belge n’est crédité que de 8 % des votes.
• République Tchèque – Les dernières élections ont eu lieu en 2019. Là encore, une grande coalition a été nécessaire, mais le vote populaire a atteint seulement 27,79 %.
• Union Européenne – Les membres du Parlement européen ou ceux de la Commission Européenne ne sont pas élus par les peuples européens, mais par les politiciens dans les différents pays. Ce qui fait dès le départ, l’Union Européenne est à des milliers d’année-lumières de la légitimité populaire et du principe d’une personne est égale à un vote. C’est le Parti populaire européen (allemand) qui a eu la majorité avec seulement 21 % des votes. Généralement, c’est le leader de ce parti qui devient le président de la Commission.

Cependant cette fois, c’est le Conseil européen qui a nominé Ursula von der Leyen. Le Conseil européen est tout sauf démocratique, car il est composé des Premiers ministres et des chefs d’Etat des pays membres. L’absurdité de Von der Leyen est délicieuse, car elle n’avait obtenu que 24 % des votes lors des dernières élections fédérales en Allemagne avec son parti de la CDU. Cependant, elle a bien plus de pouvoir au sein de la Commission qu’Olaf Scholz, chancelier allemand qui l’avait battu lors de ces mêmes élections fédérales. C’est comme si dans un sport, le second avait la médaille d’or et le premier se contentait de celle en argent !

Cette litanie des scores électoraux rachitiques peut sembler barbante, mais elle prouve un sentiment des peuples européens que leurs élites sont complètement aux fraises et qu’ils ont oublié de leur demander leur autorisation pour régner sur eux. Cela nous donne aussi la raison pour laquelle les médias de masse ne critiquent jamais les actions des dirigeants.

D’une part, parce que la presse mainstream est abondamment inondé par les subventions que ce soit pour les gouvernements ou les multinationales. Et les médias n’oseront jamais critiquer cette absence de légitimité, car tout le monde perdrait le pouvoir si le peuple s’en rendait réellement compte. Et si on calcule la moyenne du vote populaire dans toutes ces élections, alors on arrive à un chiffre ridicule de 20 %.

Cela signifie que 8 personne sur 10 dans l’Europe n’ont pas eu leur mot à dire sur la manière dont l’Europe est gouverné aujourd’hui. Si on compte la population européenne de 447 millions de personnes, cela signifie que 357 millions de personnes ne sont pas représentés par leurs gouvernements respectifs et leurs saigneurs à Bruxelles.

Et c’est d’autant plus dramatique, car l’Europe va entrer dans la pire crise énergétique, alimentaire et monétaire de son histoire. On parle souvent de suicide européen dans cette crise. Mais le suicide, dans sa forme romaine, est un acte volontaire qui permet de terminer une vie ignoble ou indigne par une mort noble.

Si on meurt sans son consentement, alors c’est la définition d’un meurtre. Les élites européistes ont organisé un dégoût de la politique par de l’entreléchage permanent. Et maintenant, qu’ils sont seuls à bord, le meurtre de l’Europe peut suivre son cours.

Comme le dirait un grand homme politique, “c’est un triste bilan de votre situation”…