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Le chiffrement de WhatsApp face à un ordre de justice

Les autorités fédérales veulent s'attaquer au chiffrement bout à bout de WhatsApp si elles ont un ordre de justice

Les autorités fédérales sont en train de mener une enquête qui n’est pas liée au terrorisme. Ils ont été autorisé par la justice pour pratiquer une surveillance sur les appareils des suspects, mais le chiffrement de WhatsApp leur pose un problème. La question est plus de l’ordre d’un précédent juridique que d’un ordre pratique. Les fédéraux se posent simplement la question : Quel est le moyen pour forcer WhatsApp et d’autres entreprise à proposer un accès aux messages si une ordonnance de justice autorise à le faire.

Le cas de WhatsApp est problématique, car depuis quelques semaines, la messagerie propose le chiffrement bout à bout dans tous ses messages. Notons que certains estiment que ce n’est pas du vrai chiffrement bout à bout et que c’est juste un argument de marketing. La promesse, si c’est un vrai chiffrement bout à bout, est que personne, même Facebook peut lire le contenu des messages. Quoi qu’il en soit, WhatsApp a conclu un partenariat avec WhisperSystems, la même entreprise qui développe Signal, l’application de messagerie qui est considéré comme l’une des plus sécurisées.

On ignore si les fédéraux vont trouver le moyen de contourner le chiffrement de WhatsApp et des autres messageries. Mais dans cette affaire, on a appris une chose très étrange. De nombreuses personnes chantent les louages de WhisperSystems, mais en 2014, cette entreprise a reçu 900 000 dollars de financement de la part d’une organisation appelé Open Technology Fund dans le cadre du partenariat de WhisperSystems avec WhatsApp. Le problème ? Open Technology Fund est principalement financé par le gouvernement américain. On peut citer le Département d’Etat et le Broadcasting Board of Governors. Donc, résumons, WhisperSystems a reçu un financement de la part d’une organisation qui est chapeauté par le Département d’Etat et on veut nous faire croire qu’une entreprise, avec un financement aussi douteux, peut proposer une application totalement sécurisée ? Ni Facebook, qui possède WhatsApp, ni le Département d’Etat n’ont souhaité répondre à des questions sur ce financement douteux.

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