Facebook Instant Articles voulait débarquer dans l’actualité en concurrençant Google News et Yahoo News. Le principe est que les articles d’actualité sont hébergés sur Facebook. Ils bénéficient de la même technologie que celle qui est utilisée pour afficher les photos et les vidéos Facebook. L’affichage, selon Facebook, est 10 fois plus rapide qu’une page web mobile. La rapidité est au rendez-vous, mais pas le fric. Les médias tels que le New York Time ou le Washington Post estiment que Facebook Instant Articles n’est pas du tout rentable par rapport à leurs plateformes traditionnelles. La raison est que Facebook limite considérablement les publicités qu’on peut afficher dans le service.
Ainsi, les médias peuvent afficher uniquement une grande bannière de 320 x 250 pixels tous les 500 mots alors qu’ils peuvent afficher jusqu’à 3 publicités sur leurs propres plateformes. Il est ahurissant de voir ces médias qui réalisent que le fait de donner leur contenu à un service tiers implique de facto qu’on perd le contrôle de ce contenu. En réponse, Facebook va assouplir ses règles de publicité, mais il se tire une balle dans le pied. Car s’il autorise plus de publicités, alors cela va alourdir les pages et on se retrouve au même point que les problèmes sur les pages web sur mobile.
De plus, Facebook Instant Articles impose des limites sur le type de publicité. On ne peut pas afficher les publicités avec des médias enrichis, mais Facebook a déclaré qu’il travaille pour résoudre ces problèmes. Cela signifie que Facebook Instant Articles perdra sa rapidité et que les publicités vont débarquer en masse.
Source : Wall Street Journal
