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Un hamburger in vitro, ça vous tente ?

Les startups commencent à fabriquer de la nourriture in vitro, mais les gouvernements ignorent comment légiférer ces nouveaux types d'aliment.

Dans quelques années, vous pourrez vous délecter d’un hamburger et d’un Milk Shake qui a été cultivé en laboratoire. Surnommée comme de la nourriture in vitro, leur commercialisation passe par une législation pour déterminer si cette viande in vitro est sans danger pour la consommation.

Les startups et les chercheurs accélèrent la réalisation de la nourriture in vitro. On a déjà de la viande et des produits laitiers qui sont entièrement conçus en laboratoire. Une équipe de l’université de Maastricht a déjà montré un hamburger in vitro à partir des cellules de muscles d’une vache en 2013. Et dans les tests, il était aussi bon qu’un vrai hamburger.

Désormais, des Startups comme Memphis Meats, SuperMeat et Mosa Meat font la course pour créer de la viande synthétique à partir de cellules dès 2021. Certaines entreprises telles que Beyond Meat et Impossible Foods, utilisent des protéines de Soja et d’autres substituts végétaux à des fins similaires. Et Perfect Day espère proposer du lait sans aucune vache et distillé uniquement avec de la levure à la fin de 2017.

Mais il y a un problème. Les techniques de la nourriture in vitro tombent dans des failles législatives. Le Département américain de l’agriculture analyse la vraie viande, les produits laitiers et les oeufs. Et la FDA (Food and Drug Administration) analyse les additifs de nourriture et les produits à partir de cellules humaines. Et il n’y a aucune structure intermédiaire qui pourrait superviser de la nourriture in vitro. La Maison Blanche et les académies nationales des sciences, de l’ingénierie et de la médecine travaillent rapidement pour créer une organisation pour ce domaine.

Certains aliments in vitro seront plus faciles à légiférer. Le lait synthétique peut être fabriqué à partir de protéines qui sont déjà sans danger pour la FDA. Et étant donné que de nombreuses enzymes et protéines ont déjà passé le test pour les additifs, les entreprises pourraient les utiliser pour créer des produits in vitro en évitant les problèmes législatifs.

Mais c’est la viande in vitro qui va poser un problème, car il est difficile de la classifier. On pourrait la considérer comme un aliment provenant d’un tissu afin de la légiférer comme un médicament. Mais si on prend ce chemin, alors la législation deviendra très difficile pour les entreprises. Le cadre législatif doit changer au fil du temps, car la nourriture in vitro deviendra une réalité et elle sera de plus en plus abordable grâce aux avancées technologiques. Et avec la Maison Blanche, la FDA et l’USDA qui travaillent dessus, le processus pourrait prendre du temps. À cause de la lourdeur administrative, la nourriture in vitro pourrait tomber dans le proverbe qui nous dit que trop de cuisiniers gâtent la sauce.

 

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