Un groupe d’ingénieurs, de chercheurs et d’avocats vient de fonder Asgardia, la première nation dans l’espace. Asgardia est une ville dans le ciel dans la mythologie scandinave qui est géré par le Dieu Odin. Asgardia ne possède aucune terre, mais n’importe lequel habitant de la Terre peut s’inscrire pour devenir un citoyen de ce nouveau pays.
Asgardia veut créer un cadre légal juridique qui permet l’exploitation pacifique de l’espace sans être contraint par les lois de la Terre. Asgardia a été fondé par Igor Ashurbeyli, un scientifique russe qui a notamment fondé le Aerospace International Research Center (AIRC) à Vienne. La cité va se concentrer sur
3 axes qui sont la protection, l’accès et la paix.
La protection sera fournie par un satellite qui sera lancé en 2017. Sans modestie, Asgardia veut utiliser ce satellite comme un bouclier contre toutes les menaces sur Terre. Cela inclut les débris, les météores et autres joyeusetés. Une initiative utopique puisque des agences comme la NASA ou l’ASE n’ont pas de solutions parfaites contre les débris de l’espace sans oublier les menaces célestes. Au-delà de l’aspect ludique d’Asgardia, c’est surtout une tentative de contrer l’Outer Space Treaty des Nations Unies qui impose aux nations de surveiller les activités spatiales sur leur territoire. Par exemple, un pays doit prendre la responsabilité des débris spatiaux s’il les a lancés de son territoire.
Asgardia veut aussi donner un cadre pour le développement de la technologie sans être limité par les lois terrestres. Mais pour le moment, on n’a aucune idée du type de gouvernement possible sur Asgardia. Asgardia ressemble un peu à Mars One qui veut implanter une colonie sur Mars. Louable et utopique sur le papier, le projet est très loin de choses concrètes. Cependant, Asgardia et des mouvements similaires doivent nous inciter à réfléchir sur le contrôle des gouvernements sur l’espace et des prochaines colonisations. En attendant, je suis devenue une citoyenne d’Asgardia, car on ne sait jamais…
