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Etats-Unis : La moitié des personnes tuées par la police ne sont pas signalées

Un rapport suggère qu'aux États-Unis, quasiment la moitié des personnes tuées par la police, ne sont jamais signalé en tant que tel dans les certificats de décès. Ce manque de signalisation concerne principalement les comptés pauvres, les noirs et les personnes de moins de 18 ans. Le rapport a comparé les données d'une base de données nationale et celle qui a été compilée par le journal The Guardian.

Les certificats officiels de décès aux États-Unis n’ont pas décrit les personnes tuées par la police en 2015 dans 44 % des cas et le problème de la sous-comptabilité est particulièrement prononcé dans les comtés à faible revenu et pour les décès dus aux Tasers selon une nouvelle étude de la Harvard TH Chan School of Public Health. En revanche, une base de données du journal Guardian a collecté une grande majorité de ces décès selon l’étude.

L’étude est la première à mesurer le sous-compte des personnes tuées par la police dans les données nationales sur les certificats de décès et dans une base de données médiatique et elle fournit le nombre le plus précis du nombre de personnes tuées par la police aux États-Unis. Elle sera publiée dans PLoS Medicine.1

Pour résoudre efficacement le problème des décès liés à l’application de la loi, le public a besoin de meilleures données sur les personnes tuées par la police selon Justin Feldman, étudiant en doctorat à l’École Harvard Chan et auteur principal de l’étude. Mais nous avons également constaté qu’une approche différente, la compilation de données à partir de rapports médiatiques, peut aider à résoudre ce problème.

Étant donné qu’il n’existe pas de système qui surveille de manière fiable tous les morts liés à l’application des lois aux États-Unis, les chercheurs ont comparé 2 listes incomplètes. Une liste était le National Vital Statistics System (NVSS) du CDC qui se base sur les données des certificats de décès d’état. L’autre liste, l’ensemble de données du journal The Guardian intitulé The Counted, s’appuie sur des actualités et des informations basées sur la collaboration participative.

À l’aide d’une technique statistique qui a examiné le nombre de personnes qui apparaissaient uniquement dans la liste du Guardian, celle du NVSS et les 2 listes, les chercheurs ont examiné les données pour estimer qu’il y avait 1 166 décès dus à la police en 2015. 599 décès étaient signalés dans The Guardian, 36 dans le NVSS et 487 signalés dans les deux listes. L’analyse statistique suggère que 44 morts n’ont pas été signalés dans aucune des 2 sources. Le NVSS a documenté 44,9 % du nombre total de décès et The Counted en a documenté 93,1 %.

Dans la plupart des cas, il semblait que les personnes tuées par police n’étaient pas comptées parce que le médecin légiste n’avait pas mentionné l’implication de la police sur le certificat de décès selon les auteurs. Les auteurs ont déclaré que les lois, exigeant que la police rapporte tous les personnes tuées dans l’application de la loi aux autorités publiques de santé publique ainsi que l’utilisation accrue des rapports des médias par les fonctionnaires de l’État responsables de l’identification des décès, pourrait aider les organismes gouvernementaux à suivre plus précisément ces incidents.

Comme pour tout résultat de santé publique, la seule façon de comprendre l’ampleur du problème est que les données soient fiables partout aux États-Unis selon Nancy Krieger, professeure d’épidémiologie sociale à Harvard Chan et auteur principal de l’étude. Nos résultats montrent que notre pays souffre de lacunes pour surveiller les personnes tuées par la police.

Les faits marquants du rapport

Sources

1.
Quantifying underreporting of law- enforcement-related deaths in United States vital statistics and news-media-based data sources: A capture-recapture analysis. PLOS Medicine. http://journals.plos.org/plosmedicine/article?id=10.1371/journal.pmed.1002399. Accessed October 10, 2017. [Source]
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