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Le système d'alarme sophistiqué des abeilles

Les abeilles asiatiques possèdent un système d'alarme sophistiqué contre les prédateurs

De nombreux oiseaux et mammifères utilisent des alarmes sonores pour indiquer qu’elles ont détecté un prédateur. Certaines espèces peuvent moduler leur alarme en augmentant la fréquence ou le ton selon la taille et la distance des prédateurs. Désormais, les scientifiques ont découvert que les abeilles asiatiques (Apis Cerana) peuvent aussi modifier leurs signaux afin d’alerter les autres abeilles sur le niveau de menace et du contexte.

C’est la première fois qu’on découvre un système d’alarme aussi sophistiqué chez des insectes sociaux. Il y a 6 ans, les chercheurs ont découvert que des abeilles européennes (A. mellifera) lançaient des signaux de stop et émettaient une pulsion brève pour dire aux autres abeilles de ne pas traverser dans les endroits dangereux. Pour déterminer si certaines espèces d’abeille pouvaient moduler leurs alarmes selon le type de prédateur, les scientifiques ont étudié les abeilles asiatiques qui doivent faire face à de nombreux types de prédateur, notamment les frelons de différentes tailles.

En Chine, les chercheurs ont mené des expériences qui permettaient à de petits et grands frelons de poursuivre des abeilles butineuses ou des nids. Quand les abeilles attaquées sont retournées à leur ruche, elles ont lancé des signaux de stop avec une intensité accrue selon la taille du prédateur. Ce signal aigu a modifié la danse des abeilles (qui dit aux abeilles les endroits qu’il faut butiner). Et pour les guêpes qui voulaient entrer dans la ruche, les abeilles gardiennes et les butineuses sur le retour ont émis des signaux de stop longs et distinctifs pour dire aux abeilles dans la ruche qu’il y avait un danger à l’extérieur. Les abeilles ont lancé aussi plus de signaux de stop en cas d’un frelon géant. En réponse, les butineuses s’arrêtaient instantanément en restant en sécurité dans le nid. Et les abeilles, qui défendaient le nid, ont formé une sorte de boule pour recouvrir entièrement la guêpe en tentant de la tuer avec la chaleur combinée de leurs corps. Les travaux ont été publiés dans PLOS Biology.

 

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