Pour la première fois, les astronomes ont détecté les ingrédients de l’atmosphère d’une Super-Terre, un type d’exoplanète qui n’existe pas dans notre système. Une Super-Terre est plus grande que la terre, mais plus petite qu’une géante gazeuse. Mais 55 Cancri e n’est pas vraiment une planète de choix pour ses vacances. Une température de surface de 2 000 degrés Celsius et de l’air composé d’hydrogène, de l’hélium et de l’acide cyanhydrique qui est une forme de cyanure.
Depuis qu’on a découvert les premières exoplanètes depuis 20 ans, les astronomes ont été fascinés par les Super-Terres parce qu’on n’a aucun modèle qui pourrait leur correspondre. On a découvert de nombreuses Super-Terre et on estime qu’elles font parties des exoplanètes les plus abondantes dans la galaxie. Mais on a très peu détails parce qu’on ne peut pas les observer avec un télescope. La meilleure technique est d’étudier le spectre de lumière d’une étoile lorsque la planète passe devant. Une partie de la lumière passe dans l’atmosphère de la Super-Terre et les principales longueurs d’onde de lumière sont absorbées par les atomes de l’atmosphère ce qui permet d’avoir une empreinte de sa composition.
L’équipe d’astronomes a utilisé cette technique avec les observations du télescope spatial Hubble. Décrivant leurs travaux dans la revue Astrophysical Journal, les scientifiques ont analysé la face de l’étoile pour capturer une partie du spectre lumineux grâce à la caméra grand angle 3 d’Hubble. En les traitant avec un logiciel d’analyse et de traitement, les scientifiques ont détecté plusieurs signaux. Des petites planètes, comme notre Terre, ont perdu les éléments de lumière dans leur atmosphère tels que l’hydrogène ou l’hélium. Mais la gravitation considérable de 55 Cancri e a permis de les préserver. Et la présence d’acide cyanhydrique suggère une atmosphère riche en carbone. Les exoplanètes ne cessent de nous étonner par leur diversité et leur beauté.
