Madagascar : Sur les 5 % contre les 95 %
L’autre jour, je lisais sur Facebook une femme qui préparait ses vacances. Un séjour de trois semaines à Nosy-Be, un hotel 3 étoiles, des séances de plongée sous-marine, un peu de parapente, le voyage en avion pour toute sa famille. Elle estimait le cout abordable à 12 millions d’ariary… même si elle estimait qu’elle allait emmenait 8 millions d’ariary de plus pour les petits imprévus. Est-ce une cadre d’un grand groupe, une femme d’affaire ultra-riche, une fille à papa, non, une simple vendeuse dans une entreprise d’import/export.
Ce type d’images rutilantes, je le vois depuis plusieurs et ça s’est accéléré depuis 2020. La manne financière de l’aide internationale, on parle de plus de 3,5 milliards de dollars au total, ont disparus dans la nature, mais pas dans le néant. Si autrefois, on avait un semblant de classe moyenne, classe pauvre et les fils de pute d’oligarques, aujourd’hui, on a les fils de pute d’oligarques, leurs putes attitrées et le reste de la population qui crève la dalle.
Si on compte une population de 28 millions dans le pays, j’estime qu’il doit y avoir 5 % qui s’engraissent comme des porcs. Vous avez les oligarques français et indiens combinés aux politiciens corrompus jusq’à l’os. Ensuite, vous avez les sous-merdes, qui les servent et qui font en sorte que la corruption fonctionne, c’est à dire que quand vous voyez de simples gendarmes à Ivato se balader avec des téléphones à 1500 euros, vous vous dites qu’il y a un problème quelque part.
Les restaurants haut de gamme sont plein à craquer, pour les plus belles tables, il faut réserver 3 mois à l’avance, les villas à 5 milliards d”ariary au minimum se vendent comme des petits pains, les parcs automobiles des concessionnaires avec chaque voiture coutant minimum entre 50 millions et 100 millions d’ariary se remplissent et se vident chaque semaine. 5 % de la population, cela fait environ 1,4 millions de personnes qui sont très riches ou riches. Cette manne vient des trafics en tout genre qui ont atteint des sommets, de la symbiose de l’oligarchie, du grand banditisme et de la politique, mais tout cela possède l’ersatz de la démocratie.
Aux présidentielles, le DJ a été réélu avec seulement 15 % des suffrages, une abstention de 50 %, aux législatives, l’abstention est supérieur à 65 %, mais il peut revendiquer un parti majoritaire, car les indépendants ont mis leur plus beau maquillage et mini-jupe pour tapiner de plus belle et demander de beaux chèques à qui de droit. Le député malgache ferait honte à la pire pute de bas étage dans le monde !
Aux municipales, l’abstention est de 80 %, ce qui fait que sur les tableaux Excel démocratiques, on a une apparence que tout va bien, mais tout le reste est pourri comme un cadavre en décomposition qu’on déterre régulièrement à intervalles réguliers pour dire qu’il est toujours vivant et qu’il suffit de changer ses habits pour donner le change.
Si des gens comme moi sont effarés de voir que le prix des oignons est de 7 000 ariary et que je me dis combien je pourrais en avoir pour 2000 ariary, vous avez cette petite clique qui s’est ankysté comme une surinfection dans ce pays et qui continue son travail de ver ténia. Il faut une purge violente et sanguinaire pour s’en débarrasser, ils ne partiront pas comme ça, car en dehors de leurs magouilles, ils n’ont jamais travaillé de leur vie.
Ce qui est sournois est que ce sont ces parasites qui se mobilisent le plus dans toutes les élections, le reste de la population est de plus en plus dégouté et c’est le but, il ne faut pas qu’ils aillent voter ou qu’ils ouvrent même leur gueule. Le slogan est que Madagascar appartient aux étrangers est faux, car ce sont toujours les étrangers qui l’ont dominé depuis l’époque monarchique avec les britanniques, ensuite les français, mais quand on regarde ces étrangers, ils sont tous partis ou ont été expulsés, mais vous avez cette élite composée de la noblesse et de la bourgeoisie malgache qui sont les véritables vers ténia de ce pays depuis 3 siècles. Tant qu’on ne le comprendra pas, rien ne changera jamais.
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