George Clooney veut poursuivre les "complices économiques" des conflits en Afrique
Français
Suivez-nous sur notre page Facebook et notre canal Telegram
George Clooney veut enquêter sur les complices économiques qui profitent des guerres en Afrique. Rien de compliqué, George, tu va chez toutes les multinationales, les grosses banques et le FMI. Tu trouvera les coupables dans un costard qui a été payé avec le sang des africains.
(Agence Ecofin) – L’acteur américain George Clooney a annoncé, le 20 juillet, avoir lancé un nouveau projet ayant pour objectif d’enquêter sur les origines des financements des guerres civiles en Afrique, dans l’espoir de mettre fin à ces conflits.
«Ce n’est que lorsque les gens qui profitent de ces guerres paieront pour les dégâts qu’ils causent qu’il y aura un réel effet sur la paix et les droits de l’Homme», a déclaré dans un communiqué l’acteur oscarisé de 54 ans, engagé depuis de longues années dans la lutte pour la paix au Soudan et au Soudan du Sud.
Appelé «la Sentinelle» et fondé avec John Prendergast du groupe de défense des droits de l’Homme «Enough Project», ce projet ambitionne de dévoiler les «complices économiques» des guerres, à l’instar des banques, des hommes d’affaires et des officiels corrompus pour stopper les conflits qui minent le continent africain.
Il s’intéressera particulièrement aux fonds qui alimentent les guerres au Soudan du Sud mais aussi au Soudan, en Centrafrique et en République Démocratique du Congo.
Ex-directeur Afrique au Conseil national de sécurité américain devenu militant des droits de l’Homme, John Prendergast précise que «l’objectif de la Sentinelle est de suivre l’origine des fonds et d’empêcher ces profiteurs de guerre de récupérer les bénéfices de leurs crimes».
Le projet la Sentinelle a déjà publié un premier rapport sur le conflit qui déchire le Soudan du Sud qui est accablant. Ce rapport décrit la guerre civile entre le président Salva Kiir et son ancien numéro 2, Riek Machar, comme une compétition pour le contrôle d’un «régime kleptocratique» et accuse les belligérants d’avoir «capturé et contrôlé presque tous les secteurs rentables l’économie».
