Gabon : Veolia menace de délestages si l’Etat ne règle pas ses factures


  • FrançaisFrançais

  • Voilà ce qui arrive quand on privatise l’électricité et l’eau qui doivent être des patrimoines communs. Veolia qui fait du chantage à un pays comme le Gabon qui est l’un des plus pauvres en Afrique. Elles sont belles, les entreprises du CAC 40 !


    Suivez-nous sur notre page Facebook et notre canal Telegram

    Veolia qui fait du chantage à un pays comme le Gabon qui est l'un des plus pauvres en Afrique. Elles sont belles, les entreprises du CAC 40 !

    (Agence Ecofin) – Ces créances se répartissent entre l’Etat qui, au titre de ses consommations d’eau et d’électricité pour les années 2014, 2015 et 2016 et de remboursement de TVA doit une enveloppe de 65 milliards de FCFA, et les particuliers qui s’élève à 60 milliards de FCFA.

    Cette situation qui a été décrite à la presse locale par le directeur général de la filiale gabonaise du groupe français Veolia Antoine Boo, pourrait entraîner une suspension de tous les investissements de la société au Gabon et une réduction de la fourniture d’eau et d’électricité dans les administrations publiques.

    « Si cette situation d’impayés perdure, on ne pourra plus assurer la fourniture d’eau et d’électricité 24h/24. On fera donc des délestages et les populations seront pénalisées tout comme l’administration. La situation n’est pas durable dans le temps. Par conséquent, nous devons trouver une solution adéquate »,a prévenu Antoine Boo.

    Le 17 novembre dernier, au cours d’une réunion consacrée à ce sujet, les deux parties (Etat-SEEG) se sont mises d’accord pour un plan d’apurement de la dette, avec un certain nombre d’ordre de virement de façon à reprendre les paiements. « Mais jusque-là, cet argent n’a pas encore été perçu par la SEEG », a déploré le directeur général de la SEEG.

    En effet, en dépit de l’adoption d’un plan d’apurement de cette dette de l’Etat, Antoine Boo regrette le non-respect des échéanciers de remboursement par l’Etat gabonais. Ce dernier ne cache plus son inquiétude quant à la poursuite des négociations en cours concernant le renouvellement de la concession avec l’Etat.« Il y a des sujets qui sont importants et qui font partie de l’agenda de nos discussions, notamment le poids de la dette. A quoi cela sert de continuer, s’il y a un problème au niveau de la dette, sachant que c’est la trésorerie qui nous permet de continuer à fonctionner », a lâché Antoine Boo.

    mm

    Boubakar Nguema

    Journaliste et réalisateur. Couvre principalement l'actualité africaine et panafricaine.

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *