Carpentras : un suspect de pédopornographie abattu, un gendarme blessé


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  • Lors d’une opération menée par la gendarmerie dans le cadre d’une enquête pour des faits de pédopornographie, un suspect a ouvert le feu sur les militaires à Carpentras. Il est décédé sur place. Un gendarme a été gravement touché et son pronostic vital a été engagé.


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    Lors d’une opération menée par la gendarmerie dans le cadre d’une enquête pour des faits supposés de pédopornographie, un suspect a ouvert le feu sur les militaires à Carpentras. Il est décédé sur place. Un gendarme a été gravement touché et son pronostic vital a été engagé.

    Un drame a eu lieu ce mercredi matin à Carpentras (Vaucluse), lors d’une opération menée par la gendarmerie dans le cadre d’une enquête pour des faits de pédopornographie. Un homme de 63 ans, soupçonné d’être impliqué dans ce type de crime, a ouvert le feu sur les militaires venus l’interpeller à son domicile. Un gendarme a été gravement blessé à la tête et au ventre, et son pronostic vital a été engagé. Il a été évacué vers le centre hospitalier. L’auteur des tirs a été abattu par les forces de l’ordre lors d’une riposte.

    Les circonstances de l’intervention

    L’opération a été menée par la Section de recherches de Marseille, en collaboration avec la brigade de recherches de Carpentras et le peloton d’intervention de la gendarmerie nationale. Les militaires avaient un mandat d’arrêt délivré par un juge d’instruction pour interpeller le suspect dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour des faits de pédopornographie. Selon le Dauphiné Libéré, l’homme était soupçonné d’avoir consulté et téléchargé des images pédopornographiques sur internet.

    Vers 9 heures, les gendarmes se sont rendus au domicile du suspect, situé dans le quartier du Palais-de-Justice. Ils ont été accueillis par des coups de feu tirés depuis l’intérieur du logement. Un gendarme a été touché à la tête et au ventre par deux balles. Il a été pris en charge par les pompiers et le Samu, puis transporté en urgence vers l’hôpital d’Avignon. Son état s’est stabilisé dans la journée, mais il restait dans un état grave.

    Les autres gendarmes ont riposté et ont neutralisé le tireur, qui est décédé sur place. Selon la procureure de Carpentras, Hélène Mourges, qui s’est rendue sur place, l’homme était armé d’un fusil à pompe et d’un pistolet automatique. Il aurait tiré une dizaine de coups de feu au total.

    Le quartier où se trouvait le domicile du suspect a été entièrement bouclé par les gendarmes, qui ont déployé un important dispositif de sécurité. Une cellule psychologique a été mise en place pour soutenir les témoins et les proches des victimes. Une enquête a été ouverte pour faire la lumière sur les circonstances exactes de cette intervention qui a tourné au drame.

    Le fléau de la pédopornographie

    La pédopornographie renvoie à la représentation à caractère sexuel d’un mineur. Malgré cette définition assez simple, le contenu pédopornographique est extrêmement varié. La décision-cadre 2004/68/JAI de l’Union européenne du 22 décembre 2003 relative à la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants et la pédopornographie pose une définition harmonisée de la pédopornographie dans son article premier. Il s’agit de « tout matériel pornographique représentant de manière visuelle : un enfant réel participant à un comportement sexuellement explicite ou s’y livrant, y compris l’exhibition lascive des parties génitales ou de la région pubienne d’un enfant, ou une personne réelle qui paraît être un enfant participant ou se livrant au comportement visé au point i), ou des images réalistes d’un enfant qui n’existe pas participant ou se livrant au comportement visé au point i). »

    Internet et les réseaux sociaux constituent des supports qui facilitent la consultation de contenus légaux (exemple : pornographie, etc…) et illégaux (pédopornographie, produits stupéfiants, etc…) qui, jusqu’à présent, étaient plus difficiles d’accès. L’un des vecteurs privilégiés de consultation anonyme est le Dark Web qui est accessible via un logiciel spécifique. Une fois installé, il permet de circuler sur tous les sites légaux et illégaux.

    La pédopornographie (qui concerne les mineurs de moins de 15 ans) est illégale en France, passible d’une peine maximale de 5 ans de prison et de 75 000 euros d’amende. Les formes fictives sont également couvertes par la loi, à l’exception des œuvres ayant une valeur artistique.

    La pédopornographie est un fléau qui touche de nombreux pays et qui implique souvent des réseaux internationaux. Selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), il s’agit de « toute représentation, par quelque moyen que ce soit, d’un enfant se livrant à des activités sexuelles explicites réelles ou simulées ou toute représentation des organes sexuels d’un enfant à des fins principalement sexuelles ». L’ONUDC estime que le nombre de sites web pédopornographiques a augmenté de 1500 % entre 2005 et 2013.

    La lutte contre la pédopornographie nécessite une coopération internationale entre les autorités judiciaires et policières, mais aussi entre les acteurs du numérique. En France, la plateforme Pharos permet aux internautes de signaler les contenus illicites qu’ils rencontrent sur internet. En 2020, Pharos a reçu plus de 163 000 signalements, dont 37 % concernaient des contenus pédopornographiques.

    Houssen Moshinaly

    Rédacteur en chef d'Actualité Houssenia Writing. Rédacteur web depuis 2009. Blogueur et essayiste, j'ai écrit 9 livres sur différents sujets comme la corruption en science, les singularités technologiques ou encore des fictions. Je propose aujourd'hui des analyses politiques et géopolitiques sur le nouveau monde qui arrive. J'ai une formation de rédaction web et une longue carrière de prolétaire. Pour me contacter personnellement : Whatsapp : +261341854716 Telegram : http://telegram.me/HoussenMoshine Mon compte Facebook Mon compte Twitter

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